jeudi 28 mai 2020

Centrale de Gardanne: La direction organise la casse de l’outil et donc la fermeture de la Tranche 5

Après le renvoi par la direction en chômage partiel d’une partie du personnel de la tranche 5 le 17 mars 2020, les travailleurs avec la CGT avaient contesté ce choix. Les travailleurs maintenus en poste avaient exercé leur droit de retrait évoquant un manque de sécurité du personnel, des installations et du site par manque de moyens humains.

A maintes reprises, les travailleurs ont interpellé la direction avec leur Organisation CGT concernant les risques de maintenir cet effectif restreint après la période de confinement.

La direction est restée sur ses positions dogmatiques de choix d’économie de masse salariale tout en tentant d’instaurer la fatalité de la fermeture de la tranche charbon dans la tête des travailleurs et négligeant sciemment la sécurité du personnel, des installations et du site.

Les travailleurs et la CGT avaient raison.


Dans le poste d’après-midi du 27 mai, un basculement de source électrique a eu lieu et a engendré la mise à l’arrêt et en défaut de plusieurs installations de la dépollution. Ce genre de risques existe régulièrement mais grâce à la présence des effectifs nécessaires, ces incidents sont rapidement détectés et résolus.
Suite à ce basculement, les travailleurs présents ont constaté le déclenchement de l’arrosage sur l’ammoniaque ainsi que le déclenchement de tout le réseau électrique sur la dépollution, donc la mise à l’arrêt de toutes les installations et en particulier les agitateurs.

Dans un premier temps, la direction a décidé de faire condamner la sécurité incendie sur l’ammoniaque. Conscient du danger d’une telle manœuvre, le rondier ne l’a pas effectuée pour protéger les installations d’un possible incendie, en exerçant son droit de retrait.

Dans un second temps, la direction a sorti une procédure d’exploitation hasardeuse et incohérente pour le redémarrage des agitateurs mettant le personnel et les installations encore plus en danger.

La CGT et les travailleurs ont tenté d’interpeller la direction nationale sans succès, ont appelé l’ingénieur d’astreinte qui a refusé de se déplacer malgré la gravité de la situation et ont contacté le directeur de site qui a été dans l’incapacité d’apporter une solution garantissant la sécurité du personnel et des installations.

Les travailleurs avec la CGT ont pris leur responsabilité


Vu la gravité de la situation qui aurait pu nous mener à la casse de l’outil avec le colmatage des agitateurs et à la fermeture de la tranche 5, la CGT a décidé de mettre en place l’effectif nécessaire afin de garantir la sécurité du personnel qui travaille et des installations pour s’assurer un avenir.

A partir de ce jour, les travailleurs accompagnés de leur Organisation CGT ne laisseront pas la direction saboter l’outil industriel.

Les travailleurs avec la CGT mettront tout en œuvrent pour garantir la sécurité sur l’ensemble des installations et ne laisseront plus la possibilité à la direction de désorganiser les équipes et les services et d’hypothéquer notre avenir.

Sachez, messieurs dames de la direction, que vous n’êtes plus crédibles pour les travailleurs et que vous êtes, du local au national, relevés de vos fonctions.

vendredi 8 mai 2020

GAZELENERGIE Quand l’épidémie Covid19 est mise à profit !!!

La direction de GazelEnergie utilise, sans vergogne, les mesures publiées dans les ordonnances du gouvernement aux dépens des travailleurs de l’entreprise et de leurs droits.

Depuis le 16 mars dernier, l’entreprise utilise l’arme du chômage partiel d’une partie des salariés pour renflouer ses caisses.

Les conséquences sont importantes. Les agents en postes, en sous-effectif, ne peuvent assurer la sûreté et la sécurité des sites de la Centrale de Gardanne et d’Emile Huchet. Pendant ce temps, la direction continue ses petites affaires financières, cache ses intentions de restructuration au personnel ainsi qu’aux élus CGT et utilise des salariés d’entreprises sous-traitantes insuffisamment protégés pour travailler sur les installations.

De plus, la direction de l’entreprise a confirmé ce que les salariés et leur syndicat CGT craignaient:  le chômage partiel n’est pas lié uniquement à la question de l’épidémie en cours mais surtout à la perspective de fermeture de l’entreprise en application de la décision du président Macron de l’arrêt des tranches charbon avant 2022.

Parallèlement, GazelEnergie poursuit le processus de vente des tranches gaz de la Centrale d’Emile Huchet et du CODAP au groupe Total et se sert des salariés comme de pions. Quel avenir peut bien avoir une entreprise qui se coupe de ses principales sources de revenus ?

Le mode dégradé que nous subissons en ce moment ne doit pas être l’occasion d’acter des changements, d’organisation à quelque échelle que ce soit, du local au national. Les mesures prises par le gouvernement afin de contenir la propagation du virus COVID-19 doivent s’accompagner naturellement d’un arrêt total des réorganisations. Telle est la revendication de la Fédération Mine Energie CGT et de ses Syndicats formulée au gouvernement et aux employeurs en cette crise sanitaire mondiale.

La CGT, à plusieurs reprises, a affirmé qu’il ne serait pas acceptable de prendre des décisions dans cette période de crise alors que les salariés sont confinés chez eux et que les moyens d’expression sont restreints. Pourtant, il n’en est rien, la direction passe en force et sans concertation sur l’activité partielle demandée à l’Etat pour une période de 12 mois.

Que la direction ne se trompe pas, la CGT ne laissera pas un salarié dans la précarité de l’activité partielle et aura la même attention auprès de l’ensemble des travailleurs de la sous-traitance…

A ce jour, la direction contrainte et forcée met en place des groupes de travail sur la sortie du confinement. Ne nous méprenons pas, le mot « travail » n’est en fait que de l’affichage. Comment se fait-il que l’on réunisse des groupes de travail uniquement sur CEH, Provence et le CODAP mais rien au Siège, à Hornaing ni à Lucy, de plus aucunes de nos revendications majeures en terme sanitaire n’a été prises en compte, c’est une mascarade !!!

Ces réunions servent de cautions à la direction pour afficher au personnel qu’il y a un « dialogue social », il n’en est rien, de ce fait, notre organisation CGT n’assistera plus à ces réunions tant qu’iil n’y aura pas une réelle prise en compte des revendications des travailleurs portées par la CGT.

Dans ce contexte, pour permettre d’être au plus près de la réalité et cohérent sur les mesures de protection à mettre en place, notre organisation CGT a demandé à plusieurs reprises un planning échelonné de retour au travail sur les sites de la totalité des salariés. Mais il n’en est rien, la direction ne souhaite pas le dévoiler, elle se cache derrière cette fausse incompétence pour faire reprendre uniquement le personnel dont elle aurait besoin!!!

Sur la sortie du confinement, la CGT a fait des propositions concrètes : test de dépistage au volontariat pour l’ensemble des travailleurs, favoriser le télétravail pour ceux qui le souhaitent dans cette période épidémique, une reprise physique au volontariat, prise de température à l’entrée des sites et évidement les moyens sanitaires nécessaires (masque, gel désinfectant, etc.) avec des procédures d’interventions, d’exploitation, de sécurité, claires et réalistes qui sont attendus depuis le 17 mars.

A ce jour, la direction refuse la mise en place des tests de dépistage et réfute l’idée que la prise de température permet d’aider à la détection de la contamination, appuyée par la médecine du travail. Cette position est unique au niveau mondial !!!

Là encore, la direction cherche à faire des économies sur la sécurité et la santé des travailleurs et de leur famille. N’oublions pas que l’entreprise a versé plus de 1 million d’euros sous prétexte de sécuriser le site. Est-ce que notre sécurité sanitaire vaut moins que la sécurité de la direction ?

La reprise de toute activité est conditionnée par la présence des équipes d’exploitation au complet en poste pour assurer la sécurité de tous et ne doit pas se faire en fonction des besoins de la direction.

Sur l’avenir de l’entreprise, à Gardanne, les salariés et leur syndicat CGT poursuivent le travail sur le projet industriel avec l’étude de préfaisabilité menée par le cabinet BERIM et financée par l’État, obtenue après de longs mois de luttes. Des réunions se tiennent régulièrement sur la progression de notre projet, nous ferons un point d’étape à l’ensemble des travailleurs début Juin.

Mais qu'en est-il  des projets de la direction sur l’avenir industrielle du site?

Actuellement, la direction enferme les travailleurs chez eux sous excuse épidémique et occulte notre avenir sciemment. Certes, un nouvel actionnaire et une nouvelle direction générale jouent la montre et n’ont toujours pas présenté les orientations stratégiques. La feuille de route n’est pas clairement affichée sur l’avenir de l’entreprise. Si ce n’est une vente à la découpe et fermeture potentielle.                                                      

Nous ne pourrons compter que sur nous-même ainsi que notre inventivité et notre capacité à nous mobiliser pour défendre nos emplois et donner un avenir industriel à notre entreprise.

Le droit à l’énergie est déterminant pour le développement économique de l’emploi et la qualité de vie de tout un chacun. Il est temps que les intérêts privés cèdent le pas au travail pour la construction du bien commun. Cela passera par la nationalisation et la mise en gestion citoyenne et ouvrière de l’entreprise.

 Si nous laissons à la direction l’organisation du retour au travail, nous allons à la FERMETURE des sites et donc de l'entreprise.

Pour toutes ces raisons, la CGT appelle les travailleurs à être attentifs et réactifs à tout appel à la GREVE et à la mobilisation dans les jours qui arrivent pour revendiquer des conditions sanitaires, de sécurités et de sûreté au travail. Un retour planifié de l’ensemble des travailleurs sur les sites, un avenir industriel et une juste répartition des richesses.



CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT