vendredi 20 avril 2018

Le syndicat CGT de la Centrale de Gardanne intensifie la lutte


Le 17 avril 2018, une délégation rassemblant les représentants CGT des travailleurs des centrales charbon et ceux des ports et docks, ont rencontré la cheffe de cabinet du ministre HULOT, Madame PAPPALARDO.

S’appuyant sur le programme électoral du Président Macron, la réponse du ministère a été très claire : il n’y aura aucun report de l’arrêt des centrales à charbon au-delà de 2021. Le ministère refuse aussi catégoriquement la proposition de la CGT d’un moratoire sur le charbon.

Aujourd’hui, les travailleurs doivent faire face à une volonté de l’État de fermer les centrales charbon sans qu’aucun projet complémentaire ne permette de garantir le maintien des capacités de production, de l’activité et des emplois. Les conséquences de ces choix dogmatiques sont l’augmentation des tarifs de l’électricité, la suppression des capacités de pointes répondant aux besoins des usagers et des industriels, la désindustrialisation des territoires ainsi que la suppression de millier d’emplois.

mercredi 18 avril 2018

Avenir des centrales à charbon Le ministère HULOT refuse un moratoire !



Le 17 avril 2018, les fédérations nationales des Mines et de l’Energie et des Ports et Docks ont rencontré la cheffe de cabinet du ministre HULOT, Madame PAPPALARDO.
 
Cette rencontre, que nous avons obtenue suite au courrier des deux fédérations et aux journées d’actions des 22 et 29 mars 2018, avait pour objectif d’obtenir un moratoire sur la décision de fermeture des centrales à charbon en 2022 et des conséquences qui en découlent.
 
La réponse du ministère a été très claire. il n’y aura aucun report de l’arrêt des centrales à charbon en 2022. 
 
Les seuls arguments du ministère étant « c’était dans le programme du Président MACRON » et « le Président veut être celui qui changera l’écologie dans le monde et pas qu’en France ».
 
Aucune concertation, aucune concession, toujours plus de répression… voilà les méthodes du Monarque MACRON et de ses valets, méthodes qui rappellent les plus sombres années de la France !
 
A cette fin de non-recevoir, les deux fédérations et leurs syndicats concernés vont continuer à interpeller les députés, les sénateurs et autres acteurs de la vie politique et économique afin que cette décision politique et dogmatique soit revue.
 
De plus, elles s’engagent à créer les conditions nécessaires à l’élévation du rapport de force pour obtenir le moratoire et n’excluent aucune forme et type d’action pour y parvenir.
 
Nous revendiquons que les centrales thermiques charbon puissent poursuivre leur exploitation au-delà de 2022 ! 
 
La FNME CGT exige la tenue d’une table ronde avec l’ensemble des acteurs concernés pour obtenir un avenir pérenne pour chaque site avec des projets complémentaires permettant de garantir l’activité et les emplois de chacun.
 
Dans ce cadre, la FNME CGT appelle l’ensemble des travailleurs et des syndicats concernés par l’annonce de fermeture des centrales à charbon à s’inscrire pleinement dans le processus de lutte de la Fédération Nationale Mines et Energie CGT et à créer les conditions de la convergence de lutte avec toutes les organisations CGT de proximité pour obtenir satisfaction sur nos revendications.
 
Le présent est fait de luttes pour que l’avenir nous appartienne !

mardi 17 avril 2018

FERMETURE DU CHARBON = AUGMENTATION DU PRIX DE L'ÉLECTRICITÉ ET 1000 SUPPRESSIONS D'EMPLOIS DANS LE DÉPARTEMENT

Depuis les élections, l'ancien ministre Macron devenu président n'a pas épargné les travailleurs. Toutes les lois portées par son gouvernement et votées par ses député(e)s détruisent peu à peu notre modèle social et enrichissent toujours les puissants.

Le secteur énergétique n'est pas épargné. Macron a annoncé l'arrêt des Centrales charbon d'ici 2021 au plus tard en prétextant vouloir limiter les émissions de CO2. La réalité est toute autre.

Le charbon représente seulement 1% des émissions de CO2 en France. L'impact sur l'environnement de cette décision politique est donc négligeable.

Il n'y a aucune cohérence à fermer des moyens de production au charbon si c'est pour importer de l'électricité des pays frontaliers qui sera produite à partir du même combustible. La France va perdre son indépendance de production électrique.

46% de l'électricité dans le monde est produite à partir du charbon. L'enjeu n'est pas de fermer les 4 centrales restantes en France mais de développer des technologies permettant de limiter l'impact environnemental de la production à partir du charbon et d'exporter ces technologies dans le monde. Contrairement à la fermeture des centrales française, la recherche peut avoir un réel et important impact positif sur l'environnement et sur l’emploi.
De plus, le charbon est la ressource la mieux répartie dans le monde. Le charbon favorise les circuits courts et n'est pas l'objet de conflit guerrier comme d'autres ressources (gaz, pétrole, uranium, lithium...).

La protection de l'environnement ne peut pas rimer systématiquement avec suppressions d'emplois.

Bien au contraire, et y associer la recherche pourrait permettre de créer de nombreux emplois. 

L'activité de la Centrale de Gardanne génère 1000 emplois dans le département des Bouches du Rhône. En France ce sont 5000 emplois qui sont menacés. Le gouvernement ne peut pas prétendre essayer de créer des emplois et en supprimer 5000 sous de faux prétexte.

L'impact pour les usagers se fera sentir directement sur la facture d'électricité.


En effet, supprimer des capacités de production « de pointe » c’est raréfier l’offre et favoriser la spéculation sur le prix de l’électricité. Donc augmenter le prix de l’électricité dans les moments où la population en a le plus besoin. En raréfiant une ressource, on fait augmenter son prix.

Aussi, Les seules réponses concrètes du gouvernement pour passer les pics de consommation sont l'effacement (rémunération des gros consommateurs pour ne pas consommer dans les moments critiques) et le délestage (coupures d'électricité principalement chez les particuliers). À aucun moment la priorité n’est donnée à la réponse aux besoins des usagers et de l'industrie.

La CGT exige un moratoire sur le charbon afin de trouver des solutions d'avenir pour une exploitation responsable du charbon et la mise en place de moyens de production complémentaires permettant de répondre aux besoins des usagers et de l'industrie.


CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT

mardi 10 avril 2018

Une parodie de négociation !

 

Les réunions de négociations dites NAO ont été une réelle mascarade.



Tout d'abord, sur la forme. Il aura fallu attendre la troisième séance de négociation pour enfin connaitre les réelles motivations de la Direction. Les deux premières n'ont offert aucune marge de négociation, ce qui prouve que la Direction avait déjà échafaudé l'accord définitif avant même le début des pourparlers. Difficile de débattre lorsque la Direction se refuse à prendre en compte les propositions alternatives de la CGT. De plus, la direction soumet à signature un accord proposé 5 jours plus tôt, ce qui rend la consultation des syndiqués CGT impossible. La CGT attend un changement radical dans la manière d'aborder ces échéances et dans les méthodes de travail et de négociation.

Ensuite sur le fond. L'accord proposé par la direction, 300 NR à se répartir entre les périmètres de Huchet, Gardanne et du siège est plus qu’insuffisant pour la CGT. Le haut commandement faisant la sourde oreille sur les revendications salariales depuis deux ans, se retrouve confronté à des mouvements de contestation des travailleurs.

De plus, la direction ne veut pas communiquer la répartition entre les sites, n’évoque pas la répartition Femme/Homme ni celle des GF / NR. Or, 1 GF diminue mécaniquement de 2, voire de 4, le nombre d'avancements. La CGT, exige une transparence totale sur la répartition des avancements et des reclassements. Il est inacceptable de voir que certaines carrières sont davantage boostées au détriment d'autres. C'est notre rôle d'assurer une équité de distribution.

Trop d'inégalités et de disparités nuit à la cohésion entre salariés !


Enfin un sujet complémentaire a été partiellement abordé dans les négociations, le temps de travail. La direction souhaite instaurer "le forfait jour". Il s'agirait pour les salariés de renoncer, au volontariat, à leurs jours RTT pour obtenir des NR en contrepartie.

En gros, la direction nous dit : « Achetez nous vos NR ! »


Cela pose plusieurs problèmes :

- Tout d'abord, pour la CGT c'est une régression sociale sur la question des 35h. Uniper, en France, acterait la remise en cause du temps de travail, là où des entreprises allemandes travaillent pour passer à des semaines de 28h. Travailler plus pour gagner pareil, vu qu’un salarié qui ne prend pas ses RTT a déjà la possibilité de se les faire payer.

- Sur la base du "volontariat" : cela sous-entend qu’un tel accord déséquilibrait le partage des promotions, supprimerait la cohérence dans les familles de références et serait discriminatoire pour les salariés en 3x8 qui seraient exclus de ce dispositif.

Le forfait jour ferait fondre le nombre de NR destinés à l’évolution salariale des agents très rapidement et détournerait l’accord salarial vers la pseudo indemnisation de l’augmentation du temps de travail.

Nous comprenons mieux pourquoi la direction ne veut donner aucun élément sur la répartition.

Pour toutes ces raisons, La CGT refuse de signer un tel accord et exige l’ouverture de réelles négociations salariales !   

mardi 3 avril 2018

Compte rendu de la Bilatérale CGT / Direction nationale UNIPER du 13 mars 2018


Le mardi 13 mars 2018 s’est tenue une réunion bilatérale entre la direction nationale d’UNIPER et la CGT.
Le PDG, Luc Poyer, a ouvert cette réunion en annonçant qu’il n’avait qu’1h30 à consacrer à notre organisation syndicale.
Cette attitude reflète bien la considération que porte la Direction aux salariés et à l’organisation syndicale qu’ils se sont donnée comme majoritaire en juin et décembre derniers.
Alors que nous devons faire face :
  • aux choix politiques de l’Etat quant à l’avenir du charbon et trouver une solution pérenne pour les sites de production.
  • Que l’entreprise est en train de changer de mains : Fortum ayant acquis la majorité du capital
  • Un dialogue social en panne
Il semblerait que cela ne mérite pas de réelles discussions.
La CGT déplore l’attitude du PDG qui est absent dans l’entreprise et qui semble ignorer les réelles préoccupations, inquiétudes et revendications des travailleurs.
Dans son introduction sur la question du charbon, la direction avoue, en filigrane , qu’elle ne cherche qu’à tirer des bénéfices financiers de la fermeture du charbon. Pour elle l’important n’est pas la date de fermeture mais bien les « modalités mises en place par le gouvernement ».
Après avoir fait quelques minutes d’introduction sur la question du charbon, nous avons très vite compris que la position de la direction ne cherche qu’à tirer des bénéfices financiers de la fermeture des groupes charbon. La délégation CGT a même assisté à un renversement de la communication de la Direction d’UNIPER : « le charbon est rentable ». Nombre de « Flash Info » affirmant le contraire pour justifier l’austérité salariale et les suppressions d’emploi doivent se retourner dans leur poubelle. En fait la Direction d’UNIPER cherche juste à monter le niveau d’éventuels dédommagements que lui paierait l’État en cas de fermeture des tranches charbon. La société a utilisé les mêmes méthodes en Allemagne lors de la fermeture des centrales nucléaires.
La CGT considère que les centrales au charbon sont une composante nécessaire du mix énergétique au service de la population et des entreprises. Si elles sont « rentables », les marges dégagées doivent servir à faire émerger des projets permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’autres complémentaires. Tout cela demande du temps. Pour ne pas créer un trou de production qui pénaliserait les usagers, la date butoire a toute son importance.
Question improbable de la part du PDG : « pouvez-vous nous dire si nous pouvons licencier aux IEG ? »
Pour la CGT, la direction se trompe d’interlocuteur en posant ce genre d’interrogation.
Les explications à cette question suivent : le DTRH accompagné de sa juriste et de son directeur de la production annoncent leur volonté de mettre en place un nouveau PSE spécifique aux sites de Lucy et d’Hornaing dès le prochain CCE et sans passer par la case de la négociation.
La Direction voudrait expérimenter à la maille de ces 2 sites cette méthode de suppressions d’emplois avant de la mettre en œuvre au niveau du reste de l’entreprise en cas de fermeture des tranches charbon.
A ce moment là de la réunion la coupe à débordée pour la CGT.
Dernier point abordé : le droit syndical et le dialogue social dans l’entreprise. La réponse de la direction est claire : « vous êtes 30% au dessus de ce qui reste du code du travail. Circulez, il n’y a plus rien à voir. »
Dans un contexte aussi particulier d’annonces sur la fermeture des tranches charbons et l’avenir de l’entreprise, comment la direction ne peut pas comprendre que l’activité syndicale est multipliée par « X ». A moins que son objectif, soit de museler l’expression des travailleurs.
A l’heure du déjeuner, pour M. Poyer, la CGT a donc décidé de partir en même temps que le PDG.
Voilà ce qu’accorde la direction à l’organisation majoritaire dans l’entreprise à hauteur de 53%, dans un contexte plus que tendu sur des sujets aussi important : 1h30 …
Pour assurer notre avenir, nous allons devoir nous mobiliser et créer le rapport de force nécessaire à faire aboutir nos revendications.


CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT