mardi 6 décembre 2022

La lutte paye !


 Une journée de grève et de mobilisation a eu lieu le mardi 29 novembre 2022, à l’appel de la CGT suite au ras-le-bol des travailleurs et travailleuses de la centrale de Gardanne.

Faisant suite au préavis de grève déposé par la CGT le 25 Novembre 2022 et à l’absence totale de réponses de la part de la direction sur celui-ci.

Les revendications de ce préavis découlent des différentes tournées de service effectuées par la CGT en septembre.

Devant la forte mobilisation des travailleurs réunis sur le piquet de grève et la décision prise par les grévistes d’agir sur la production de MW de P4B avec arrêt de l’unité, la direction a contacté le même jour dans la soirée la CGT pour organiser une réunion en bilatérale qui s’est tenue mercredi 30 novembre en fin d’après-midi.

Lors de cette réunion, la CGT a exigé de la direction d’apporter des réponses aux attentes et aux besoins des travailleurs. La CGT, et donc les travailleurs n’ont plus de temps à perdre dans des discussions stériles, car 8 mois se sont écoulés depuis la signature de l’engagement du 8 avril dernier, et rien n’a été respecté par GazelEnergie.

Une fois de plus, la direction est venue à cette bilatérale avec aucunes réponses aux revendications des travailleurs.

Sur chaque point identifié dans le préavis de grève, elle a fait mine de ne pas pouvoir répondre favorablement ou pire encore, elle a prétendu avoir déjà répondu.

Suite à ce comportement irresponsable, le syndicat CGT a lancé un ultimatum de 24h à la direction afin qu’elle apporte des réponses sérieuses et concrètes.

Le lendemain matin à l’aube, une nouvelle bilatérale s’est tenue en urgence entre la CGT et la direction, à la demande de celle-ci, sans aucune autre organisation syndicale.

Et c’est donc en prémices de la négociation sur les effectifs, que la rencontre a eu lieu avec les propositions suivantes sur chaque revendication inscrite dans le préavis.

Voici les réponses et engagements de la direction auprès du syndicat CGT :

  • Le retrait immédiat des avertissements et rappel à l’ordre adressés aux rondiers Biomasse.
    • La direction répond que ce n’est pas un problème et que les sanctions seront retirées.
    • Toutefois cet engagement a déjà été pris sans que jamais il soit concrétisé.
  • Des embauches qui permettent une réelle organisation opérationnelle afin de pérenniser l’activité de P4B et n’incluant aucun élargissement de périmètres.
    • A discuter dans le cadre de la négociation sur les effectifs.
  • L’attribution de NR suffisant pour répondre à de véritables courbes de carrières et des augmentations de salaires qui permettent de vivre dignement.
    • La CGT a revendiqué 2NR pour tous, la direction annonce 1NR pour tous les travailleurs de la centrale de Gardanne hors quota et dès le 1er janvier 2023 avec ouverture de la négociation NAO 2023 le jeudi 15 décembre 2022.
  • L’attribution d’une Prime de fonctionnement P4B avec des modalités d’attributions identiques à ce qui est déjà mis en place sur d’autres sites, comme CEH.
    • La CGT a revendiqué 6400€, soit le double du restant dû avec un versement sans conditions et immédiatement.
La direction annonce :
      • Le paiement de la prime exceptionnelle de 900€ sur le mois de décembre 2022.
      • Sur le palier des 660h, celui devrait être atteint le 12 décembre, paiement des 835€.
      • Le palier final des 3200h ne sera pas atteint au 31 décembre, mais seulement 3100h, elle ne garantit pas le paiement des 1400€.
      • Ouvrir des négociations pour un nouvel accord 2023 sur le fonctionnement de P4B, le vendredi 16 décembre 2022, avec d’ores et déjà acté une partie fixe et une partie variable, dans le même mécanisme que sur CEH .
  • Le paiement à hauteur de 100% du salaire de référence pour les périodes de Congé de Reclassement et du Congé d’Accompagnement Spécifique pour les travailleurs licenciés.
    • La direction indique que cette contribution incombe à l’État.
  • La prise en charge de la période de tuilage jusqu’à la réembauche des travailleurs licenciés contraints sur P4B, sur les projets portés par la CGT ou tout autre projet sur le site de la centrale de Gardanne et au statut des IEG.
    • Pour la direction, ce point est lié avec la rencontre prévue en préfecture le 11 janvier 2023.
  • L’application de la RPCC et PO pour une équité entre les salariés avec une application commune en toute transparence.
    • La direction annonce accordée la PO (prime objectif) à tous les travailleurs cadres et sur la RPCC (rémunération de performance contractualisé des cadres) en attente du mécanisme à mettre en place.
  • Revalorisation de l’indemnité de déplacement.
    • La direction annonce revaloriser considérablement l’indemnité kilométrique et fera une proposition chiffrée à la CGT avant la fin d’année.
  • Des conditions de travail digne pour l’ensemble des travailleurs.
    • Prise en compte par la direction du comportement inadapté de certain(e) manager et accélération des travaux de réaménagement des différents locaux.


Ces propositions faites par la direction prouvent bien que la seule façon d’obtenir des réponses et de gagner sur des revendications passent par la lutte et la mobilisation.


Nous pouvons, nous devons être fiers et conscients

 que la lutte permet de gagner !


Le panier n’est pas encore plein, et bon nombres de revendications sont encore sans réponse, mais certains éléments, gagnés par la lutte, tendent à améliorer les conditions de vie des travailleurs et travailleuses !

La prochaine bilatérale se tiendra le mardi 13 décembre 2022. La CGT ne manquera pas de vous informer de la suite de ces négociations, basées sur le préavis de grève déposé le 25 Novembre 2022.

Nous devons rester mobilisés 

pour faire aboutir la totalité de nos revendications.


CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT

mardi 29 novembre 2022

GazelEnergie doit répondre aux revendications des travailleurs !

 


 

COMMUNIQUE DE PRESSE 

du syndicat CGT Centrale de Gardanne 

 

 



Depuis la signature des relevés d’engagements en préfecture les 4 mars et 8 avril 2022 et la suspension du mouvement de grève des travailleurs de la centrale de Gardanne, la direction semble jouer la montre. Plus de sept mois sont passés et aucun des engagements pris par GazelEnergie n’a été respecté. Que ce soit dans le cadre de la réembauche des travailleurs licenciés contraints, de la mise en œuvre des projets industriels sur notre site mais aussi de la prise en compte de l’augmentation du coût de la vie et de la reconnaissance au travail. 


Les travailleurs de la centrale de Gardanne, qu’ils soient salariés ou licenciés, sont toujours laissés pour compte.

Face à tant d’immobilisme, les travailleurs de la centrale de Gardanne avec la CGT réunis en assemblée ce matin ont voté un arrêt de travail pour 24h et la reprise en main de l’outil de travail avec un arrêt de la production de la tranche 4 biomasse.

Dans ce contexte, la CGT de la centrale de Gardanne exige que la direction de GazelEnergie réponde aux revendications des travailleurs, que ce soit en termes de réalisation des projets industriels, d’embauches au statut des IEG avec le tuilage pour les licenciés contraints, et d’augmentation de salaire et d’améliorations des conditions de travail des agents travaillant sur la biomasse.

Sans avancées concrètes, les travailleurs avec leur syndicat CGT décideront des suites et des modalités d’actions dans les jours et les semaines à venir.


Contact Presse :
Roccasalva Jean-Michel : 06.63.11.32.89
Pascal Jean-Charles : 06.22.73.46.81

dimanche 27 novembre 2022

De la fermeture, au super profit, il n’y a qu’un pas !

 

Pour l’année 2023, le gouvernement avait annoncé le maintien du bouclier tarifaire ainsi que d’autres mesures censées limiter l’impact pour la population de la crise
énergétique, créé par les différents gouvernements depuis 20 ans. Ces mécanismes ont été confirmés dans le cadre de la loi finance 2023 que le gouvernement a fait passer en force à l’Assemblée Nationale en utilisant le 49.3.

La loi finance 2023, qui est maintenant dans les mains du Sénat, prévoit de plafonner les prix de l’énergie pour les producteurs d’électricité. Cela signifie que l’Etat encaissera la différence entre le prix plafond et le prix du marché pour chaque MW produit non contractualisé. Afin de financer le fameux bouclier énergétique, un prix plafond différent est fixé pour chaque type de production.

En ce qui concerne la Biomasse, le prix plafond est à 130€/MWh. La production à base de charbon est également plafonnés, mais cette loi, prévoit le remboursement des coûts d’achat du combustible ainsi que la taxation sur les émissions de CO2.

Cela signifie pour la Centrale de Gardanne que GazelEnergie ne pourrait pas encaisser plus de 130€/MWh quel que soit le prix du marché. Alors que l’entreprise avait dénoncé le contrat avec EDF de P4B, (et avec comme conséquences immédiates la problématique de prévision de production et de fait de sécurisation de l’activité de P4B) afin de profiter de l’envolée des prix du marché (jusqu’à 3000€ du MW/h pour l’hiver dernier), cette mesure aurait pu remettre totalement en cause l’avenir industriel du site.

Dans l’urgence, le PDG de GazelEnergie a contacté la CGT pour annoncer que si cette mesure entrait en vigueur, l’entreprise envisagerait la fermeture pure et simple de la tranche Biomasse !

La CGT, prenant ses responsabilités, est intervenue immédiatement auprès de plusieurs sénateurs pour avertir et alerter des conséquences sociales catastrophiques de l’application de cette loi.


Après de nombreux contacts durant toute la journée du samedi 19 novembre pour apporter la meilleure solution, ce n’est que dans la nuit, lors du passage du projet de loi au Sénat, qu’un amendement a été proposé sur le plafonnement des prix de revente d’électricité par les producteurs.

Nous concernant, la solution adoptée à la majorité par le Sénat consiste à maintenir ce prix plafond mais en excluant le coût d’achat du combustible Biomasse qui sera répercuté sur le tarif de vente. Cela implique qu’à chaque fois que la direction décidera de produire en fonction du prix du marché, GazelEnergie encaissera les 130€/MWh avec uniquement les frais de fonctionnement classique hors achat du combustible.

Nous sommes donc passés d’une fermeture de la Biomasse à un profit considérable pour l’entreprise et cela en l’espace de 48h!

Même si la situation reprend une stabilité apparente sur les tarifs pour l’entreprise, il faut garder à l’esprit le caractère temporaire de cette mesure. En effet, la loi finance n’est valable qu’un an. De plus, lorsque l’on analyse à quel point notre avenir est incertain avec des décisions politiques qui peuvent faire passer l’entreprise de la fermeture à l’abondance en un claquement de doigt ou l’inverse, il est indispensable pour les travailleurs de rester attentifs et mobilisés à tout moment.

Rien n’est acquis, tout est conquis !

A l’heure où la répartition des richesses n’existe pas, à l’image du taux de NR dans le cadre des NAO, nous apprenons donc que l’entreprise bénéficie d’un système énergétique capitaliste et que l’État va donc profiter de cette mesure pour encaisser des milliards d’euros.

Si l’objectif affiché est de limiter l’impact de la crise énergétique pour les populations, chacun doit rester mobilisé avec la CGT afin que toutes les décisions politiques se fassent toujours dans l’intérêt des travailleurs, des usagers et non des actionnaires. C’est pour cela que la CGT de la centrale de Gardanne revendique la mise en place dans les plus brefs délais du Programme Progressiste de l’Énergie proposé par notre Fédération Mines et Énergies.


CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT !!!

mercredi 12 octobre 2022

SOUTIEN AUX TRAVAILLEURS EN GREVE DES RAFFINERIES


Dans un contexte où l’inflation ne fait qu’augmenter et, où le patronat n’a de cesse de gaver ses actionnaires avec des dividendes (16 milliards d’euros en 2021 que pour TOTAL) et bénéfices record (18,7 milliards d’euros au 1er trimestre 2022 que pour TOTAL), les travailleurs des raffineries TOTAL et ESSO-EXXONMOBIL ont décidé depuis plusieurs semaines de mener une lutte afin d’exiger la revalorisation de leurs salaires.

Alors que les médias salissent en permanences les grévistes, et l’Etat remet en cause chaque jour le droit de grève en menaçant d’utiliser les forces de l’ordre ou de réquisitionner les travailleurs en lutte, ces derniers ont totalement raison de se battre pour une plus juste répartition des richesses.

Le Syndicat CGT de la centrale de Gardanne apporte tout son soutien aux travailleurs des raffineries qui luttent pour leurs revendications et restera vigilant quant aux menaces faites à l’encontre des travailleurs et se tient prêt à agir en conséquence.

CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT


Contact Presse : Nicolas CASONI 06.26.64.63.46

mercredi 10 août 2022

GAZELENERGIE mis en demeure !!!


 Alors que depuis des mois la CGT interpelle Gazelenergie ainsi que les services de l’état sur les manquements de la direction en termes de santé et de sécurité des travailleurs, de risque pour l’environnement et pour les riverains, Gazelenergie vient d’être mis en demeure par les services de l’État.!!!

Depuis le mois de septembre 2021, l’inspection du travail, la DREAL et le SDIS, ont fait plusieurs visites sur notre site et le résultat : le constat est sans appel :

RIEN NE VA !

Dans plusieurs courriers adressés à la direction, ces services de l’état indiquent :

  • Que les platines incendie du poste de conduite de la tranche 4 Biomasse ainsi que celle de la tranche 5 sont en défaut permanent ce qui empêche  la détection d’un réel problème.
  • Les délais d’intervention et de levée de doute en cas de suspicion d’incendie sont trop longs.
  • Le personnel du site n’est pas formé sur les procédures incendie.
  • Le POI prévoit des actions de personnels d’astreinte qui ne sont pas sur site en permanence et dont  délai d’intervention est aléatoire.
  • La mise en place de personnel sous-traitant qui surveille la cuve d’ammoniaque n’est ni formé ni équipé pour intervenir en cas de problèmes. De plus, cela doit être des manœuvres d’exploitation et NON pas d’un service de gardiennage.


En réponse à ces courriers, la direction de GazelEnergie n’hésite pas à renvoyer la responsabilité sur les travailleurs voire même à en cibler certains en les nommant.
Selon la direction, le personnel de la tranche 4 Biomasse est responsable de la surveillance incendie du site de façon permanente. 

Les chefs de quart ont une responsabilité qui englobe la tranche 4 Biomasse ainsi que celle de la tranche 5 depuis toujours et doivent assurer la surveillance de la détection incendie de la tranche 5 et en cas de doute, ils doivent en faire la levée sur place.

De plus, toujours selon la direction, les techniciens d’exploitation en poste au PC5 doivent également assurer cette surveillance, ce qui est incohérent dans la mesure où leur fonction  leur impose d’effectuer des manœuvres sur le site et donc de s’absenter du poste de conduite.

Malgré tous ces manquements mis en évidence par l’inspection du travail, la DREAL et le SDIS, à aucun moment la direction n’a pris les mesures nécessaires pour assurer la santé et la sécurité des travailleurs, éliminer les risques pour l’environnement et pour les riverains. Aucun moyen humain et technique n’est mis en place pour résoudre les problèmes soulevés par les services de l’état.

N’oublions pas,
c’est le plan de licenciement mis en œuvre par GazelEnergie qui nous a mené à cette situation.


Par manque de personnel, manque de formation et manque d’investissement, GazelEnergie met en péril la santé et la sécurité des travailleurs la pérennité du site, fait courir un risque pour l’environnement et les populations riveraines de la centrale.

La CGT revendique la réembauche du personnel licencié pour permettre d’assurer la surveillance des installations, faire cesser ces risques et pour que la tranche 4 puisse fonctionner de façon pérenne.

Cette situation a amené la direction à décider le report du redémarrage de P4B à fin août. Or, nous savons aussi qu’à ce jour l’approvisionnement en Biomasse n’est toujours pas garanti sur la durée et que GazelEnergie renégocie en ce moment le tarif de rachat d’électricité produite à partir de P4B car elle estime qu’elle pourrait encore plus se gaver vu les prix du marché. Les raisons du prolongement de l’arrêt de P4B sont donc multiples

CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT

mercredi 3 août 2022

Mépris et engagements non tenus: la lutte continue

 


 

 

 

 

 

 

 

Le 20 Juillet s’est tenue une réunion de négociation sur les effectifs entre la direction et les organisations syndicales.

Lors de celle-ci la direction a proposé la création de 9 postes dont 3 sont déjà occupés et dont seulement 2 pourraient être proposés aux travailleurs licenciés ! Un scandale !  

Pour rappel ces créations de postes ont été gagnées par la lutte. Les relevés d’engagements du 4 Mars et du 8 Avril signés en Préfecture actent clairement la priorité de réembauche des travailleurs licenciés.

De plus dans ces propositions n’apparaît aucun poste pour l’exploitation et pour le service contrôle. Comment avoir une production constante, pérenne et en toute sécurité sans renforcer les cœurs de métier ?

Une fois de plus, la direction méprise les travailleurs.

La CGT a proposé la création de 15 postes à la suite d’une analyse lors du temps de production d’Avril à Juin et en s’appuyant sur les besoins des travailleurs dans les différents services. Cette analyse permet de faire une proposition cohérente qui viendrait réembaucher des travailleurs licenciés et permettre à P4B de produire sur le réseau dans le long terme. 

Alors que la direction n’a proposé aucun renforcement d’effectif à l’exploitation, elle véhicule d’autres informations. En effet, dans les messages passés il est fait état d’un renforcement des effectifs à l’exploitation de manière très précise allant même jusqu’à citer des noms pour des possibles affectations et en évoquant une modification du roulement 3x8 sans qu’aucun échange n’ait eu lieu avec notre organisation à ce sujet.
Dans le cadre de la négociation tout peut être envisagé mais il serait largement préférable que la direction cesse ses doubles discours contradictoires entre ce qu’elle dit en négociation et les informations qu’elle fait passer aux travailleurs. 

La CGT veut voir fonctionner l’ensemble de nos outils de production mais pour pouvoir concrétiser un accord dans ce sens il est nécessaire que la direction aborde cette négociation de manière loyale.

Le 27 Juillet s’est tenue une réunion de négociation sur les NAO. Lors de celle-ci la proposition de la direction est d’attribuer 84 NR sur un effectif total de 134 salariés.
Ne nous méprenons pas, cette proposition est la plus basse jamais faite dans notre entreprise ! Surtout que, comme à son habitude, l’encadrement se verra attribuer des promotions à coup de 4, 5 voire même 12 NR ! Que restera-t-il pour les travailleurs qui par leur engagement et investissement font que P4B fonctionne correctement en sachant que selon la direction cette unité est le poumon économique de l’entreprise.

Un mépris de plus !

Pour la CGT ce niveau d’attribution est scandaleux et n’est qu’une stratégie pour opposer les travailleurs entre eux, entre services, et créer la division. 

Nous ne devons pas tomber dans ce piège en laissant certaines personnes de l’encadrement véhiculer de fausses informations ! Nous avons tous pu constater que la direction n’a eu aucun problème pour mettre de l’argent sur la table afin de motiver les travailleurs de CEH et maintenir la production. A Gardanne aussi nous méritons de meilleurs salaires !!

Camarades, la CGT met tout en œuvre pour que les engagements pris en préfecture soient respectés, à savoir:
    • La création de la société qui exploitera les unités de pyrogazeification,
    • La réembauche au statut IEG des travailleurs licenciés contraints,
    • Le renforcement des effectifs sur P4B pour permettre son fonctionnement sur la durée et dans de bonnes conditions de travail ainsi que le même traitement salarial entre Gardanne et CEH en termes de prime et d’attribution de NR.


CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT

Gardanne, le 3 août 2022

mercredi 20 juillet 2022

Il est urgent de redémarrer les centrales à charbon pour répondre immédiatement aux besoins des usagers.




 

 

 

 

 

En 2017, E. Macron s’était engagé à fermer en 2022 les quatre dernières centrales à charbon (Le Havre, Cordemais, Gardanne et Saint-Avold). Derrière de faux prétextes environnementaux, pour afficher une politique soucieuse de l’environnement, ces fermetures ont été inscrites dans la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) 2019-2023 même si la loi Énergie climat de 2019 n’interdit pas l’utilisation du charbon dans la production d’électricité mais fixe seulement des seuils maximums d’émission de CO² et un plafond d’heures de fonctionnement pour ces installations.

Dès 2017, le syndicat CGT de la Centrale de Gardanne, le syndicat CGT des Dockers de Fos, le syndicat CGT du Grand Port Maritime de Marseille, l’Union Départementale CGT des Bouches-du-Rhône, la Fédération CGT des Mines et de l’Energie et la Fédération CGT des Ports et Docks dénonçaient cette aberration et avaient exigé un moratoire en soulignant que les centrales à charbon restantes faisaient parties des 10 centrales les moins polluantes d’Europe et surtout qu’elles étaient toujours nécessaires au maintien de la stabilité du réseau électrique, notamment en cas de pics de consommation.

D’ailleurs le RTE, gestionnaire du réseau électrique, avait également mis en avant un ensemble de conditions nécessaires et non réunies à ce jour pour fermer les centrales à charbon : déploiement des énergies renouvelables, mise en service de Flamanville et de la centrale gaz de Landivisiau (Finistère).

En raison de la guerre en Ukraine et de la dépendance énergétique due aux importations russes, le « redémarrage ponctuel » de la centrale charbon de Saint-Avold est aujourd’hui acté pour venir en secours des politiques menées et pour faire face aux défaillances et aux échecs de la libéralisation du secteur de l’énergie.

Mais pourquoi redémarrer seulement ce site sachant que le gouvernement pourrait récupérer des moyens de production pilotables en redémarrant les centrales de Gardanne et du Havre.

Compte tenu de la situation énergétique actuelle et de nos capacités réduites à répondre aux besoins des usagers, des collectivités et des industries, le gouvernement par le biais de la révision de la programmation pluriannuelle de l’énergie, ouvre le débat sur le thermique décarboné.

Sur la base du scénario ADEME 2050 et des scénarios RTE 2050, on aperçoit des difficultés dans tous les scénarios à passer la période de 2030/2035. Mais il est établi que dans 5 scénarios sur 6 de RTE, les besoins en moyen de production thermique de pointe sont entre 5 et 29GW installés.

Aussi, pour nos organisations, il est nécessaire de redémarrer les tranches charbon des centrales de Gardanne et du Havre et de maintenir le parc existant pour relever le défi de l’équilibre du réseau jusqu’à 2035. Cela permettra de laisser le temps aux technologies permettant de diminuer l’impact CO² de mûrir comme celle du CCS pour capter et stocker le CO².

Derrière chaque annonce de fermeture, il y a des hommes et femmes pour faire fonctionner ces installations. Il y a nécessité à reconnaître leur implication et à leur donner un avenir grâce à de véritables projets industriels.

Pour nos organisations, tous les moyens de production doivent être utilisés pour répondre aux besoins des usagers et des entreprises. Ils doivent néanmoins répondre aux enjeux environnementaux, en investissant sur des technologies réduisant drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Cela doit tendre progressivement vers un mix énergétique bas carbone incluant les centrales charbon tout en travaillant sur la mise en œuvre d’installations de captage et stockage du CO².

La production d’énergie ne doit pas s’aborder sous l’angle du rationnement ou de la décroissance mais se développer dans un cadre public d’indépendance et souveraineté énergétique prenant en compte la réponse aux besoins des usagers, la préservation de l’environnement et les enjeux sociaux et sociétaux.

Pour la FNPD CGT, la FNME-CGT, les Unions Départementales CGT 13, 44 et 76, le syndicat CGT de la Centrale de Gardanne, le syndicat CGT des Dockers de Fos et le syndicat CGT du Grand Port Maritime de Marseille, l’état doit faire redémarrer les centrales à charbon de Gardanne et du Havre.

mardi 3 mai 2022

La Tranche 5 charbon de Gardanne doit redémarrer !

Les travailleurs de GazelEnergie ont appris le 26 Avril 2022 par un communiqué de presse que l’entreprise et son Président Jean-Michel Mazalerat sont en discussion avec l’Etat pour maintenir en activité l’unité charbon de la Centrale d’Emile Huchet en Lorraine pour l’hiver 2022-2023. 

 Ce communiqué vient confirmer les propos tenus par notre organisation depuis l'annonce faites par le Président de la République en 2017 de fermer les Centrales charbon.

Pour la CGT, la question du report de l’arrêt des centrales à charbon reste entière. Le maintien en activité des 4 centrales à charbon reste nécessaire dans le mix énergétique français pour un service public de l’énergie. Malgré le risque de pénurie, le gouvernement et l'entreprise font le choix de maintenir à l’arrêt la tranche charbon de Gardanne alors que la région PACA est déjà en déficit de capacité de production électrique.

Le syndicat CGT de la Centrale de Gardanne revendique et propose que les mêmes dispositions soient appliquées à la Centrale de Gardanne avec :

  • L’arrêt immédiat du démantèlement de l’unité charbon.
  • La réalisation rapide d'une expertise permettant d'évaluer les investissements nécessaires au redémarrage des installations permettant la production d’électricité par l’unité charbon.
  • Le financement et la réalisation des travaux en adéquation avec l’expertise pour le redémarrage.
  • Le redémarrage des installations en sécurité avec la réembauche des salariés licenciés contraints.


La remise en production de la Tranche 5 à charbon de la Centrale de Gardanne permettrait non seulement d'apporter une sécurité sur l'approvisionnement en électricité, de répondre aux besoins des usagers mais aussi de pérenniser l’emploi sur notre site et dans le département.



CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT

 
Contact presse
  • Nicolas Casoni : 06 26 64 63 46
  • Nadir Hadjali : 06 20 98 81 83

jeudi 7 avril 2022

Déclaration liminaire de la délégation CGT au CSE de Gazelenergie du 5 avril 2022

A ce jour, vous nous convoquez dans le cadre d’un CSE extraordinaire portant sur l’information-consultation sur les orientations stratégiques et leur évolution au sein de Gazelénergie Génération. Or, le constat est clair, vous n’avez aucune volonté sur une pérennité de l’entreprise voire une évolution ainsi que le développement de celle-ci. Votre document transmis pour ce CSE, vide d’information, met en évidence cela.

le 4 mars 2022, la direction de GazelEnergie, l’État et la CGT ont cosigné un relevé d'engagements tripartite établi en préfecture. Qui par ailleurs, n’apparait nulle part dans vos documents transmis pour ce jour.

Comment se fait-il que de tels engagements n’apparaissent pas dans vos documents?

Alors que ce relevé doit permettre la réalisation de projets industriels induisant la réembauche et la formation des salariés licenciés au statut des IEG, avec la mise en œuvre d’une solution d’accompagnement des salariés licenciés contraints au-delà des dispositions prévues par l’ordonnance du 29 juillet 2020.

Ce relevé devait aboutir, sous un mois, à un accord détaillant ces engagements.

Cependant, les rencontres et négociations qui se sont tenues avec l'État et l'entreprise n’ont pas permis de faire avancer le dossier réellement. En effet, alors que le syndicat CGT de la Centrale de Gardanne avait fait des propositions acceptées par la direction pour que le conflit des rondiers s'arrête afin de permettre la production avec la Biomasse, Gazelénergie a remis le feu aux poudres.

  • En revenant sur ses engagements
  • En harcelant certains camarades dans le cadre de leur travail

Comment peux-ton tolérer ce manque de production sur le réseau dans le contexte géopolitique actuel, nous devons produire et pour cela, la direction doit prendre les décisions qui s’imposent pour y parvenir. Le « poumon économique de l’entreprise, P4B » selon vos dires, est actuellement à l’arrêt sur votre refus de retour en arrière et à des décisions non mesurées et incohérentes.

En même temps, vous vous servez de la société Prosecure comme bras armé, en initiant une procédure de sanction pouvant conduire au licenciement contre les travailleurs qui ont accompagné la lutte sur le site de la Centrale de Gardanne depuis le début.

Vient se rajouter, l’incendie volontaire des véhicules personnels du Secrétaire Général Adjoint du Syndicat CGT de la Centrale de Gardanne pendant la nuit du 30 au 31 mars 2022. Il semble que malgré les engagements pris, certains ne souhaitent pas les voir se concrétiser réellement.

En conséquence, les travailleurs avec la CGT prendront leurs responsabilités afin de gagner sur leurs revendications. A savoir, la réalisation de projets industriels, le tuilage et les moyens nécessaires pour le bon fonctionnement de la Biomasse. Ils ne laisseront pas perdurer ces agissements et mettront tout en œuvre pour faire cesser les pressions et attaques.

lundi 4 avril 2022

Motion de soutien à deux jeunes militants de la CGT Énergie 93


 La direction d’ENEDIS Ile de France détruit l’emploi avec une politique de fermeture de sites et de développement de la sous-traitance. Cependant elle a été mise en échec au Tribunal Judiciaire de Nanterre qui l’a obligée à demander l’avis du CSE concernant le projet « ASGARD ». Après une expertise votée par les élus, les membres CGT, CFE-CGC et CFDT ont voté contre ce projet.

Participant à de nombreuses initiatives, les travailleurs et leurs syndicats CGT ont déposé leurs revendications.

Après une séance de CSE qui traitait, entre autres, du rendu d'expertise sur le dossier des smart grid en lien avec le déploiement du projet ASGARD, Malek BOUAKKAZ et Yoann REGIS, deux élus CGT au CSE, se sont vu remettre par l'Adjoint au Directeur en charge du service intervention et la DRH un courrier qui les convoquait en Entretien préalable première phase.

Le Syndicat CGT de la Centrale de Gardanne condamne fermement cette attitude irrespectueuse et injuste mise en œuvre par une direction aux abois, qui méprise les travailleurs et leurs représentants du personnel.

Le Syndicat CGT de la Centrale de Gardanne apporte tout son soutien aux travailleurs menacés de sanction et à leur syndicat CGT dans la lutte qu'ils mènent pour défendre l’emploi, les conditions de travail des agents et un service public de l’énergie efficace pour la population.

Quand on s'attaque à un représentant de la CGT on s'attaque à toute la CGT.


CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT

jeudi 31 mars 2022

Que veut vraiment GazelEnergie ?


 

 

 

 

 

 

Le 4 mars 2022 la direction de GazelEnergie, l’État et la CGT ont cosigné un relevé d'engagements tripartite établi en préfecture. Ce relevé doit permettre la réalisation de projets industriels induisant la réembauche et la formation des salariés licenciés au statut des IEG, avec mise en œuvre d’une solution d’accompagnement des salariés licenciés contraints au-delà des dispositions prévues par l’ordonnance du 29 juillet 2020.

Ce relevé devait aboutir, sous un mois, à un accord détaillant ces engagements. Cependant, les rencontres et négociations qui  se sont tenues avec l'Etat et l'entreprise n’ont pas permis de faire avancer le dossier réellement.

En effet, alors que le syndicat CGT de la Centrale de Gardanne avait fait des propositions acceptées par la direction pour que le conflit des rondiers s'arrête afin de permettre la production avec la Biomasse, GazelEnergie a remis le feu aux poudres.
    • En revenant sur ses engagements
    • En harcelant certains camarades dans le cadre de leur travail

En se servant de la société Prosecure comme bras armé, en initiant une procédure de sanction pouvant conduire au licenciement contre les travailleurs qui ont accompagné la lutte sur le site de la Centrale de Gardanne depuis le début.

Vient se rajouter, L’incendie volontaire des véhicules personnels du Secrétaire Général Adjoint pendant la nuit du 30 au 31 mars 2022.

Il semble que malgré les engagements pris, certains ne souhaitent pas les voir se concrétiser réellement.

En conséquence, les travailleurs avec la CGT prendront leurs responsabilités afin de gagner sur leurs revendications. Qui sont la réalisation des projets industriels, le tuilage et les moyens nécessaires pour le bon fonctionnement de la Biomasse

Ils ne laisseront pas perdurer ces agissements et mettront tout en œuvre pour faire cesser les pressions et attaques.




CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT




RASSEMBLEMENT

LE VENDREDI 1er AVRIL 2022 à 11h30

A LA CENTRALE DE GARDANNE

mercredi 30 mars 2022

Il est temps que l'intelligence reprenne le dessus

Depuis le mois de janvier 2022, les rondiers avec la CGT sont en lutte pour s'opposer aux conséquences de l'application du PSE et demande la réembauche des travailleurs licenciés ainsi que des garanties d'avenir qui passent par la réalisation d'un projet industriel.

En effet, la direction a d'abord tenté d'imposer aux rondiers un élargissement de périmètre qui ne faisait pas partie de l'organisation qu'elle a mise en place dans le cadre du PSE. Le périmètre qu'elle veut imposer aux rondiers est clairement inscrit dans la fiche de poste du technicien d'exploitation. De ce fait, l'élargissement de périmètre n'a pas lieu d'être.

Malgré cela, de début janvier jusqu'à début mars, la direction a tenté un passage en force afin de former les rondiers sur un travail qui n'est pas le leur. Déterminés, les travailleurs ont décidé d'un mouvement de grève sur la base de leurs revendications.

Étant dans la provocation et le harcèlement permanent, la direction de GazelEnergie a voulu faire pression en adressant des lettres de "rappel à l'ordre" à certains rondiers suivies de lettres d'avertissement.

La CGT dénonce ces méthodes d'intimidations patronales et accompagnera les travailleurs dans toutes les actions à mettre en œuvre afin de faire cesser ces agissements et obtenir satisfactions sur les revendications.

La situation est d'autant plus absurde que les lettres d'avertissements ont été envoyées au moment de la table ronde du 4 mars 2022 qui s'est soldée par un relevé d'engagements tripartite garantissant la réalisation de projets industriel et la réembauche des travailleurs licenciés contraints.

Malgré les attaques subies par les travailleurs, la CGT est entrée en négociations avec la direction sur l'avenir du site, le tuilage des travailleurs licenciés et les effectifs nécessaires pour le fonctionnement de la Biomasse. Au cours de ces discussions, une solution d'apaisement à été proposée par la CGT et acceptée par la direction. Cette solution consiste à suspendre les formations d'élargissement de périmètre des rondiers et à simplement appliquer la fiche de poste du technicien d'exploitation telle qu'elle a été définie par la direction en parallèle de la négociation entamée sur les effectifs pour un fonctionnement pérenne de la Biomasse.

Le lendemain de cette entente par un mail revanchard de l'ingénieur d'exploitation, la direction veut imposer aux rondiers de venir en journée lorsqu’ils sont de "disponible" malgré la suspension des formations et plusieurs interpellations de la CGT.

Le fait de cumuler 2 rythmes de travail différents en même temps entraîne pour les travailleurs de réelles répercussions sur leur santé (modification du rythme de travail : 3x8 - journée - 3x8) ainsi que l’impossibilité pour les salariés en postes de poser congés car le "disponible" n'est plus disponible pour remplacer.

De plus, le calendrier de travail présenté en CSE concernant les roulements des travailleurs de la tranche biomasse prévoit un roulement 3x8 en feu continu, sans période de journée.

La Direction doit en signe d’intelligence et de la réelle prise en compte du risque psycho social que peuvent subir les travailleurs, arrêter toute forme de pression et de menace.

La CGT exige le retour à un roulement 3x8 normal et le retrait de toutes les sanctions !!


CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT

jeudi 17 mars 2022

Intervention Centrale de Gardanne au Congrès FNME CGT mars 2022


Chers camarades, avant de commencer, permettait moi au nom du syndicat de la centrale de Gardanne et de ses syndiqués de vous apporter notre salut fraternel.

Tout en étant non exhaustif, malgré tout, je vais essayer de vous faire un historique de notre lutte.

En 2017, Le Président de la République annonçait la fermeture des 4 dernières Centrales charbon en France dont celle de Gardanne.

Dès cette annonce, les travailleurs de la Centrale de Gardanne avec la CGT se sont mobilisés contre cette décision incohérente.

Le 7 décembre 2018 les travailleurs de la Centrale de Gardanne avec la CGT décident d'une grève reconductible pour obtenir un moratoire.

Ce rapport de force mis en place intègre une démarche convergente avec la Fédération Nationale Mines Énergie, la Fédération Nationale des Ports et Docks, l’Union Départementale des Bouches du Rhône, le syndicat des dockers de Fos et le syndicat du Grand Port Maritime de Marseille, afin de maintenir les centrales à charbon en production :


  • Sachant que 46% d’électricité produite dans le monde est à base d’énergie fossile,
  • Sachant que les centrales à charbon en France représente moins de 1% des émissions de CO2,
  • Sachant que les moyens de dépollution de ces installations existent,
  • Sachant que le charbon fait partie du mix énergétique pour la réponse aux besoins dans le cadre d’un service public de l’énergie.


En parallèle notre organisation travaille à l’élaboration d’un projet industriel permettant le maintien des capacités de production et le développement de l’emploi sur le site de la centrale de Gardanne.

Par la lutte et la solidarité de nombreuses organisation de la CGT, nous avons obtenu les financements aux études nécessaires à l’élaboration des projets industriels.

Alors que le conflit se durcit, suite à l'annonce de la fermeture, l'entreprise est rachetée par le milliardaire Kretinsky, l’unique actionnaire du groupe EPH.

Il n'était pas difficile de comprendre que des arrangements avaient été conclus entre l'État et ce dernier, au détriment des travailleurs.

EPH étant connu pour reprendre des Centrales charbon en Europe et les faire fonctionner à moindre coût jusqu'à la casse industrielle et sociale.

Dès cette prise de contrôle, nous avons dénoncé et combattu la stratégie de morceler l’entreprise et de fermer les outils de production. Ce n’est pas en rebaptisant l’entreprise GazelEnergie que les orientations ont changé pour autant.

Les travailleurs organisés avec la CGT ne sont pas dupes et restent déterminés à lutter. GazelEnergie n’a pas tarder à mettre en place son plan de licenciements, avec l’arrêt de la tranche charbon et la suppression de 98 emplois sur le site.

Malgré l’annonce de l’arrêt du charbon par le gouvernement, des licenciements par l’entreprise, nous avons continué l’élaboration de projets industriels permettant la réembauche des licenciés, le maintien de l’unité Biomasse et le développement industriels du site.

Le décret du 21 janvier 2022 modifiant les taux d’émissions de CO2 démontre l’absurdité de la décision prise en 2018 par Macron.

Il est clair que les positions prises par le gouvernement sur les centrales à charbon n'étaient que dogmatiques, ne prenant pas en compte la réponse aux besoins.

Loin d’être isolés dans cette lutte de nombreuses organisations de la CGT nous soutiennent et y participent :
- soit par solidarité
- soit par convergence revendicative et cela dépassant les frontières de notre département.

Notre démarche, nous amène à réfléchir collectivement et toujours dans l'intérêt des travailleurs à la stratégie à mettre en place dont l'objectif est la victoire.

Cette victoire passera nécessairement par :

  • une tranche Biomasse qui fonctionne garantissant l'emploi aux travailleurs non licenciés ainsi que l’ensemble des activités connexes y compris celles de nos camarades Dockers et Portuaires.
  • La réalisation de projets industriels permettant le réembauche au statut IEG des travailleurs licenciés et le développement de l’emploi sur le site.
  • La mise en place d'un tuilage permettant de maintenir l'ensemble des conditions salariales et sociales liées au statut IEG.


Les positions des organisations CGT qui ont portées ce dossier et l’ensemble des évènements survenus pendant la période nous donne raison.

Il y a une nécessité au maintien des centrales à charbon dans le mix énergétique français pour un service public de l’énergie.

Certains portent, y compris dans notre organisation, que la transition énergétiques ou écologiques passerait par la casse de nos outils de production.

Les politiques capitalistes misent en place depuis des décennies par les différents gouvernements ont pour conséquences, l’affaiblissement de notre indépendances énergétique, augmenterait la précarité, mènerais une désindustrialisation et de fait à la fermeture de nos services publics.

Ce qui polluent, sont ceux qui possèdent. N’oublions pas que les travailleurs et la population sont les premières victimes de la non volonté des entreprises à ne pas investir dans la dépollution de nos outils de production afin de rendre compatible les questions environnementales et le développement industriels de notre pays.

La CGT doit porter un réel projet de société alliant industrie et environnement et ne pas céder aux dictât écologiques.

La situation de la centrale de Gardanne en est un exemple, de faire du sud de la France le bronze cul de l’Europe.

Pour la CGT des Bouches du Rhône, pour la Fédération Nationale Mines Energie et le syndicat CGT de la Centrale de Gardanne nous revendiquons le droit de travailler et vivre dignement dans les Bouches du Rhône.

Pour nous la régression sociale et industrielles ne se négocie pas, elle se combat. Les tribunes signées, les collectifs tels que « plus jamais ça », ne sont pas portées par notre fédération, notre union départementale et notre syndicat, et sont à l’encontre de nos orientations.

Le 4 Mars, grâce à la démarche de l’ensemble des organisations de la CGT engagées dans la lutte pour un avenir à la centrale de Gardanne, et à travers la solidarité de chacun d’entre vous , nous avons obtenu un relevé d'engagements lors de la table ronde .

Ce relevé d’engagements tripartite (entre l’Etat, GazelEnergie et la CGT) indique les points suivants :

  • Les salariés licenciés contraints dans le cadre du PSE seront embauchés
  • (au statut IEG) et formés au titre des nouveaux projets ;
  • La réalisation de projets, en particulier :
    • HYNOVERA
    • GREEN GAZ GARDANNE (le projet des travailleurs)
  • Les projets devront permettre les réembauches à compter de 2025 ;
  • Dans l’intervalle sera mise en œuvre une solution d’accompagnement des salariés licenciés contraints au-delà des dispositions prévues par l’ordonnance du 29 juillet 2020 “Tuilage”.


La lutte des travailleurs avec la CGT, a permis d’obtenir ces engagements. Une nouvelle étape vient donc d'être franchie mais la victoire n'est pas encore atteinte pour autant. La lutte continue et nos organisations resteront vigilantes et prêtes à agir afin de concrétiser cette série d'engagements par la signature d’un accord.

Encore une fois, cette nouvelle avancée n'aurait pas pu se faire sans la participation de nombreuses organisations de la CGT. Les travailleurs de la Centrale de Gardanne et leur syndicat CGT tiennent à saluer particulièrement la FNME et ses syndicats qui ont tout mis en œuvre pour faire vivre la convergence et la solidarité autour de notre lutte et ainsi nous permettre d'élever notre rapport de force.

A tous nous vous disons merci pour cet engagement et cette détermination à nos cotés. Tous ces moments passés autant dans les moments difficiles comme pendant la mise sous protection de notre site par les travailleurs en octobre dernier ou pendant les moments fraternels. Tous ces moments ont participé à nous faire avancer.

Nous pensons très humblement que chaque lutte des travailleurs peut amener à une victoire, nous avons tous besoin d'une CGT qui met en place une stratégie de lutte claire et à tous les niveaux.

C'est ce que nous avons essayé de faire à la Centrale de Gardanne, en élargissant notre combat, créant des convergences qui peuvent exister avec toutes les professions. Tous les combats sont interprofessionnels et c'est bien le rôle de la CGT, de la confédération, d'inter professionnaliser les luttes pour que chaque travailleur, peu importe sa profession, puisse gagner sur ses revendications. Les luttes et les victoires des uns, amènent aux luttes et aux victoires des autres.

Pour cela, nous avons besoin d'une stratégie de lutte partagée et efficace.

Je conclurais mon intervention par une citation de Thomas Sankara : L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte, ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur, s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir.

Seule la lutte libère.

VIVE LE 7ÈME CONGRÈS DE LA FNME !!

VIVE LA CGT !! VIVE LES TRAVAILLEURS EN LUTTE !!

CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT


jeudi 10 mars 2022

Communiqué de presse du 10 mars 2022




 

Depuis des années, les travailleurs de la centrale de Gardanne avec la CGT mènent une lutte pour gagner un avenir industriel sur le site de la centrale de Gardanne afin de maintenir les emplois directs et induits, en particulier les emplois Dockers et Portuaires mais aussi de répondre aux enjeux énergétiques du pays.

Le vendredi 4 mars 2022, s’est tenu une table ronde en Préfecture de Région à Marseille. De celle-ci est sorti un relevé d’engagements tripartite (entre l’État, GazelEnergie et la CGT) :

  • Les salariés licenciés contraints dans le cadre du PSE seront embauchés (au statut IEG) et formés au titre des nouveaux projets ;
  • La réalisation de projets, en particulier :
    • HYNOVERA
    • GREEN GAZ GARDANNE
  • Les projets devront permettre les réembauches à compter de 2025 ;
  • Dans l’intervalle sera mise en œuvre une solution d’accompagnement des salariés licenciés contraints au-delà des dispositions prévues par l’ordonnance du 29 juillet 2020 “Tuilage”. La lutte des travailleurs avec la CGT, a permis d’obtenir ces engagements.

Un grand pas a été fait pour l'avenir industriel de la Centrale de Gardanne et des travailleurs. Nos organisations, la Fédération Nationale Mines Énergie CGT, la Fédération Nationale CGT des Ports et Docks, le syndicat CGT des Dockers de Fos, le syndicat CGT du Grand Port Maritime de Marseille, l'Union Départementale CGT des Bouches-du-Rhône et le syndicat CGT de la Centrale de Gardanne prennent acte de cette avancée significative. Elles restent toutefois vigilantes et mobilisées, tout comme les travailleurs, afin que l'ensemble des engagements soient concrétisés.
Ceux qui vivent sont ceux qui luttent !

lundi 7 mars 2022

Déclaration liminaire CGT - CSE de GazelEnergie Génération du 7 mars 2022

Vendredi 4 mars 2022 s’est tenu une table ronde en Préfecture de Région à Marseille. De cette table ronde est sorti un relevé d’engagements tripartite (entre l’Etat, Gazel Energie et la CGT) on ne peut plus clair :

  •  Les salariés licenciés contraints dans le cadre du PSE seront embauchés (au statut IEG) et formés au titre des nouveaux projets ;
  •  La réalisation de projets, en particulier :
    • HYNOVERA
    • GREEN GAZ GARDANNE
  • Les projets devront permettre les réembauches à compter de 2025 ;
  • Dans l’intervalle sera mise en œuvre une solution d’accompagnement des salariés licenciés contraints au-delà des dispositions prévues par l’ordonnance du 29 juillet 2020.

La mobilisation des travailleurs, avec la CGT à leurs côtés, à permis d’obtenir ces engagements.

Un grand pas a été fait pour l'avenir industriel de la Centrale de Gardanne et des travailleurs. Nos organisations, la Fédération Nationale Mines Énergie CGT, la Fédération Nationale CGT des Ports et Docks, le syndicat CGT des Dockers de Fos, le syndicat CGT du Grand Port Maritime de Marseille, l'Union Départementale CGT des Bouches-du-Rhône et le syndicat CGT de la Centrale de Gardanne prennent acte de cette avancée significative mais restent toutefois vigilantes et mobilisées, tout comme les travailleurs, afin que l'ensemble des engagements soient concrétisés.

Pour que les réunions de travail qui se tiendront sous un mois entre les parties pour préciser les dispositions du relevé d’engagements et aboutir à un accord, il faut retrouver un climat social serein et apaisé y compris en interne de l’entreprise.

Pour retrouver le climat social constructif et nécessaire à la réussite de la transition de l’entreprise, la direction se doit de retirer les avertissements reçus par les rondiers de la Tranche 4, suspendre les formations des rondiers au moins le temps des négociations, et que cesse immédiatement toute forme d’intimidation de la part des managers envers les travailleurs de la Centrale de Gardanne.

Ceux qui vivent sont ceux qui luttent !

vendredi 4 mars 2022

Relevé d'engagements triparties

 


Un grand pas a été fait vers l'avenir industriel de la Centrale de Gardanne et des travailleurs. Nos organisations, la Fédération Nationale Mines Énergie, la Fédération Nationale des Ports et Docks, le syndicat CGT des Dockers de Fos, le syndicat CGT du Grand Port Maritime de Marseille, l'Union Départementale CGT des Bouches-du-Rhône et le syndicat CGT de la Centrale de Gardanne prennent acte de cette avancée significative mais reste toutefois vigilantes et mobilisées afin que l'ensemble des engagements soient concrétisés.

CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT

 


 

vendredi 11 février 2022

Communiqué: Les travailleurs avec la CGT ne veulent pas des promesses de campagne, ils attendent du concret et vite !


Face à l’absence d’engagement du gouvernement et au jeu de renvoi de responsabilité sur la validation de projets, dont certains ont été à maintes reprises présentés et étudiés à la préfecture et devant les différents services de l’État, les travailleurs avec la CGT ont décidé d’élever le rapport de force par la lutte.

Pour la CGT, rencontrer les Ministères sans même que les interlocuteurs soient porteurs de propositions concrètes ni de mandat ,est un manque de respect vis-à-vis de notre organisation et des travailleurs qu’elle représente et qui portent depuis des mois des projets pour donner un avenir industriel au site de Gardanne.

Le 10 février, les Ministères ont adressé un courrier aux organisations de la CGT.

Ce courrier, à l’image de la réunion du 07 février, manque cruellement d’engagements sur les choix politiques et les échéances des projets retenus pour maintenir l’emploi sur le site et le développement industriel.

Toutes les organisations de la CGT appellent à des journées d’action à compter du 15 février, avec l’organisation d’une conférence de presse à 11 heures le 17 février sur le port de Fos, pour exiger du concret et pas uniquement des promesses dans une campagne présidentielle.

Les organisations de la CGT exigent une nouvelle rencontre au plus vite pour acter des décisions et des échéances claires sur les projets retenus pour un avenir au site de Gardanne.

Montreuil, le 11 février 2022

mardi 8 février 2022

Communiqué de presse Centrale de Gardanne

 

Lors de la réunion interministérielle qui s’est tenue le lundi 07 février 2022, le gouvernement n’a pris aucun engagement sur la réalisation de projets industriels sur le site de Gardanne. Dans le même temps, GazelEnergie fait appel à la sous-traitance pour pallier au manque d’effectif à l’exploitation et à la maintenance nécessaire au fonctionnement l’unité biomasse.


Le syndicat CGT de la centrale de Gardanne revendique :


  • La réalisation de projets industriels sur le site de Gardanne permettant la réembauche des travailleurs licenciés et la relance de l’activité portuaire impactée par la fermeture de la tranche charbon..
  • La réintégration du personnel licencié nécessaire au fonctionnement de l’unité P4B
  • L’arrêt immédiat du recours à la sous-traitance pour pallier au manque d’effectif.


Face au comportement de l’État et de l’entreprise, les travailleurs de la Centrale de Gardanne réunis ce jour en assemblée générale ont décidé de 48 heures de grève à compter du mardi 08 février 2022.

Ceux qui vivent sont ceux qui luttent


Contact presse

  • Nadir Hadjali : 06 20 98 81 83
  • Nicolas Casoni : 06 26 64 63 46



mercredi 2 février 2022

Fermeture des centrales à charbon : une gestion calamiteuse de l’Etat


 

 

Communiqué de Presse


 

 

Union Départementale des Syndicats CGT des Bouches-du-Rhône

Syndicat CGT Centrale de Gardanne



En 2017, le gouvernement a décidé, de manière unilatérale, de fermer les 5 dernières unités de production électrique au charbon, sans prendre sérieusement en considération les risques et les conséquences néfastes pour les usagers d’une telle décision. Pire, ces dernières années, il a ignoré de manière condescendante, la demande de moratoire de la CGT. Un moratoire qui aurait permis de travailler sur des projets industriels permettant de préserver l’approvisionnement et la sécurité du réseau électrique qui se retrouve aujourd’hui dégradé. 

A ce jour, avec des conditions climatiques restant largement dans les normes saisonnières, le gouvernement instruit un nouveau décret pour permettre aux centrales à charbon françaises de redémarrer leur production d’électricité en urgence pour passer le pic de consommation hivernal en 2022.

Pourtant au mois de décembre, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, affirmait sans sourciller qu’il n’y avait aucun risque de pénurie malgré la mise à l'arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires.

La gestion gouvernementale de la politique énergétique qui amène à cette situation est proprement scandaleuse. Elle est, soit la résultante de l’incompétence, soit de l’irresponsabilité de nos gouvernants, soit d’une idéologie affirmée depuis des décennies ! La CGT rappelle que les décisions de fermeture des centrales à charbon ont déjà entraîné de nombreux licenciements directs, indirects et induits. 

La CGT rappelle que c’est bien la réduction des moyens de production pilotable (12GW électrique en 10 ans), qui créé des défaillances sur la sécurité d’approvisionnement du réseau électrique français. Elle est l’une des origines des hausses des prix qui mettent de plus en plus de familles en précarité énergétique (au moins 12 millions). En octobre, le ministre de l’Économie, Bruno Lemaire, feignait l’étonnement en découvrant que le prix de l’électricité en France était indexé sur le gaz . Pourtant il a toujours été favorable à la libéralisation de secteur énergétique qui est la principale cause de l’inflation dans le secteur énergétique.


En région PACA, la situation devient explosive.


La CGT rappelle que la région est en déficit capacitaire aussi bien en moyens de production électrique qu’en approvisionnement gaz. L’hiver dernier, de nombreuses familles marseillaises ont connu les conséquences des délestages consentis par madame Pompili.

De plus, ces choix gouvernementaux entraînent une nouvelle vague de fermetures d’industries de la région, avec notamment l’arrêt complet d’activités et filières portuaires et de manutentions/transport. 

La politique énergétique catastrophique des gouvernements successifs a des conséquences dramatiques sur des milliers d’emplois ainsi que sur la désindustrialisation et l’abandon du service public de l’énergie sur la région PACA. Les Travailleurs de la Centrale de Gardanne, des Dockers de Fos et du Grand port maritime de Marseille, condamnent fermement l’irresponsabilité gouvernementale, et continueront, demain, leur engagement dans la lutte pour obtenir satisfaction à leurs revendications.

Au vu de l’application du nouveau décret sur le déplafonnement des émissions de CO2 et de la situation énergétique du pays et de la région PACA, la CGT revendique la requalification et le redémarrage de la tranche 600MW charbon et de la 150MW biomasse de la centrale de Gardanne. Cela nécessite l’arrêt immédiat du démantèlement de Provence 5 et de l’évacuation du charbon du site de Gardanne. Le redémarrage et l’exploitation du 600MW de Provence, économiquement viable, au même titre que la 600MW de la Centrale d’Emile Huchet permettra de faire cesser le PSE en réembauchant l’ensemble des travailleurs licenciés, et instaurer un véritable moratoire qui permette de construire l’avenir. 

Pour un avenir qui prenne réellement en considération le développement de l’emploi, de l’industrie et du service public de l’énergie répondant aux besoins des populations, la CGT exige que le gouvernement prenne réellement en compte les projets industriels portés depuis des mois par les Travailleurs et leur association (ATCG), et qu’il s’engage concrètement dans leur réalisation et leur mise en œuvre.

Les projets de production de Méthane et d’Hydrogène doivent être actés dès aujourd’hui par le gouvernement qui nous a montré sa capacité à sortir des décrets dans des temps record. 

Les projets y compris d’unité de production électrique avec captage, transport et stockage de CO2 doivent être pris en compte et les études de faisabilité doivent être financées par l’Etat. Ces projets répondent aux enjeux essentiels que sont l’emploi, l’industrie, l’énergie et l’environnement dans un service public de l’énergie répondant aux besoins.

Contacts
UD CGT13
    • Olivier Mateu 06 70 20 42 81

Syndicat CGT Centrale de Gardanne
    • Nicolas Casoni : 06 26 64 63 46
    • Nadir Hadjali : 06 30 86 20 95

communiqué au format pdf ici  https://drive.google.com/file/d/1pF5GZ9cG0O22LNBDaX3VwqksXO8iQbmR/view?usp=sharing

mardi 11 janvier 2022

Voeux 2022 du syndicat CGT de la Centrale de Gardanne


 Chers camarades,

Tout d'abord permettez-moi, au nom du syndicat CGT de la Centrale de Gardanne, saluer la présence de plusieurs organisations qui ont toujours apporté leur soutien à la lutte des travailleurs de la Centrale de Gardanne. C'est aussi grâce à cette solidarité et ces soutiens que nous pourrons obtenir un avenir industriel à la Centrale. Je tiens particulièrement à saluer pour leur présence les camarades de L'union Départementale CGT des Bouches du Rhône, de l'Union Locale CGT de Gardanne, de l'Union Locale CGT de Port de Bouc, de l'Union locale CGT de Martigues, du Syndicat CGT des territoriaux de Gardanne, du Syndicat CGT du Grand Port Maritime de Marseille, du syndicat CGT des dockers de FOS, du syndicat CGT Energie Marseille, du syndicat CGT Energie Provence, de la coordination régionale FNME CGT, du syndicat CGT de la SAD, du Parti Communiste Français, de l'ANC et de Progexa. C'est notamment grâce à la participation des camarades de ces organisations que notre lutte ne s'essouffle pas et que la victoire est toujours possible.

L'année 2021 a été marquée par des situations inédites à la Centrale de Gardanne comme dans le reste du pays.

Je commencerai par faire un point sur la situation sanitaire du pays. Même si tout est fait pour nous démontrer que le Covid est la cause de toutes les difficultés que rencontrent les populations et les travailleurs aujourd'hui, il reste évident pour la CGT que les vrais problèmes viennent des politiques menées par les gouvernements successifs depuis des décennies.

Même si l'épidémie est réelle, elle n'a fait que démontrer que par la privatisation, la casse et le morcellement du système de santé, les politiques capitalistes nous ont mené dans cette situation de tension hospitalière.

Depuis des années la CGT dénonce et combat ces politiques mises en place qui consistent à déverser des milliards aux actionnaires à travers des exonérations d'impôts, de cotisations sociales et à coups de plans de relance au détriment d'un vrai service public de la santé permettant de répondre aux besoins des populations.

La gestion de la situation sanitaire par le gouvernement est voulue en tant que telle. Ce n'est ni de l'incompétence ni de l'improvisation mais bien de l'idéologie, ce qui lui permet de profiter d'une question de santé publique pour s'attaquer encore aux conquis des travailleurs ainsi qu'aux libertés individuelles de la population.

Je tiens à rappeler que notre syndicat CGT de la Centrale de Gardanne s'oppose fermement à la mise en place d'un pass sanitaire ou vaccinal ou à toute autre forme de privation de liberté.

Evidemment, pendant que certains médiats complices du gouvernement saturent les ondes avec des questions de vaccination ou pas, le Président de la république continue d'arroser ses copains milliardaires sur le dos des travailleurs qui produisent les richesses. Ainsi les questions sociales (salaire, emploi, industrie, protection sociale… pour ne citer que celle là) se trouvent effacées volontairement du débat public.

A la Centrale de Gardanne aussi nous connaissons un milliardaire, notamment l'actionnaire Kretinsky. Lui aussi capte de l'argent public sur le dos des travailleurs en particulier par le contrat Biomasse. Mais cela ne suffisant pas, un accord qui n'est plus un secret a été passé entre lui et l'Etat français. Tout le monde sait aujourd'hui que cet accord prévoit une rétribution d'une centaine de million d'euros à l'entreprise par le biais de subventions liées à leur projet industriel. La contrepartie attendue par l'Etat était la mise en place du premier plan de licenciements contraints dans les IEG avec en particulier la casse des travailleurs de la Centrale de Gardanne et de leur syndicat CGT.

Nos convictions, notre détermination et notre démarche nous permettent encore d'être dans la lutte à ce jour. Car s'il est vrai que des licenciements ont déjà eu lieu depuis le mois d'aout, les camarades concernés sont toujours présents à la Centrale et déterminés à gagner un avenir.

La direction, non satisfaite d'avoir licencié des travailleurs, elle s'attaque maintenant aux salariés restant sur le site à travers des menaces, des intimidations ou des sanctions. Soyons persuadés que la CGT ne restera pas immobile face à ces agissements.

Malgré toutes les attaques de la direction, les travailleurs avec la CGT continuent d'œuvrer pour obtenir un avenir pour la Centrale.

Nous avons donc terminé l'élaboration de la première partie de nos projets, la production de méthane et d'hydrogène par pyrogazéification, ainsi que la  cogénération qui sera présentée aux travailleurs de la Centrale et aux organisations de la CGT dans les jours à venir.

Tous les obstacles qui nous ont été opposés par l'Etat et l'entreprise, nous avons su y répondre et les surmonter que ce soit sur les aspects techniques, environnementaux ou sur le foncier. Cela a été possible grâce à notre intelligence collective et à la mise en œuvre d'un rapport de force des travailleurs de la centrale de Gardanne et des organisations de la CGT.

Il ne reste donc que la décision politique. Nous comprenons tous que ceux d'en face ne veulent pas d'une victoire éclatante des travailleurs avec la CGT. Mais peu importe la forme qu'ils choisiront, il faudra bien qu'ils se dévoilent pour que notre avenir à tous soit assuré à la Centrale de Gardanne et avec le statut IEG.

Quoi qu'il leur en coûte, vu que c'est leur phrase fétiche, nous sommes déterminés et nous ne lâcherons pas pour maintenir la Biomasse en état de marche et avoir un réel projet industriel permettant la réintégration des travailleurs licenciés.

Comme je le disais en introduction, nous ne sommes pas isolés dans ce combat. De nombreuses organisations de la CGT nous soutiennent et participent significativement à notre lutte, soit par solidarité soit par convergence et cela dépasse largement les frontière de notre département.

Une démarche commune, avec les syndicats CGT des dockers de Fos, du Grand Port Maritime de Marseille, nos fédérations respectives et l'Union Départementale des Bouches du Rhône, nous amène à réfléchir collectivement et toujours dans l'intérêt des travailleurs à la stratégie à mettre en place dont l'objectif commun est la victoire.

Cette victoire passe nécessairement par :

  • Une tranche Biomasse qui fonctionne pour garantir l'emploi des camarades qui ne sont pas licenciés et pour assurer sa part dans l'activité de vrac solides sur le port,
  • La réalisation de projets industriels permettant le réemploi au statut IEG des camarades licenciés,
  • La mise en place d'un tuilage permettant de maintenir l'ensemble des conditions salariales et sociales liées au statut IEG pour les camarades licenciés jusqu'à leur réembauche dans le cadre des projets à venir.


Une Biomasse qui fonctionne, cela ne peut se faire qu'avec des moyens humains et financiers à la hauteur. C'est d'ailleurs pour ces raisons que la Biomasse ne fonctionne toujours pas. La direction ayant viré le personnel nécessaire à son fonctionnement elle tente par tous les moyens de répercuter cette charge de travail sur le personnel restant. C'est pour cela aussi que la semaine dernière et aujourd'hui, nos camarades rondiers sont en grève. Ils refusent à juste titre l'élargissement de périmètre voulu par la direction et revendiquent comme nous tous qu'un projet industriel concret voit le jour ici à la Centrale de Gardanne.

Comme quoi il est toujours possible de résister contrairement à certains qui par opportunisme et par lâcheté sont prêts à ramper devant la direction.

Dans notre contexte local et en lien direct avec notre démarche commune avec les camarades dockers, portuaires, la CGT appelle à la grève ce jeudi 13 janvier. Un meeting de lutte est organisé le 25 janvier prochain sur notre site sachant que la FNME CGT appelle à la grève reconductible partout où cela est possible à partir de cette date. Le syndicat CGT de la Centrale de Gardanne appelle aussi à une journée de grève et de manifestation le jeudi 27 janvier.

Encore une fois, ces dates ne sont que des étapes dans notre combat qui ne s'arrêtera que lorsque l'avenir de la Centrale, de nos emplois, et celui de nos camarades dockers et portuaires sera assuré.

Cher camarades je conclurai naturellement en souhaitant, au nom du syndicat CGT de la Centrale de Gardanne une bonne année, la santé à vous et vos proches et des victoires pour tous les travailleurs en luttes.

VIVE LA CGT !! VIVE LES TRAVAILLEURS EN LUTTE !!

CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT