mardi 29 novembre 2022

GazelEnergie doit répondre aux revendications des travailleurs !

 


 

COMMUNIQUE DE PRESSE 

du syndicat CGT Centrale de Gardanne 

 

 



Depuis la signature des relevés d’engagements en préfecture les 4 mars et 8 avril 2022 et la suspension du mouvement de grève des travailleurs de la centrale de Gardanne, la direction semble jouer la montre. Plus de sept mois sont passés et aucun des engagements pris par GazelEnergie n’a été respecté. Que ce soit dans le cadre de la réembauche des travailleurs licenciés contraints, de la mise en œuvre des projets industriels sur notre site mais aussi de la prise en compte de l’augmentation du coût de la vie et de la reconnaissance au travail. 


Les travailleurs de la centrale de Gardanne, qu’ils soient salariés ou licenciés, sont toujours laissés pour compte.

Face à tant d’immobilisme, les travailleurs de la centrale de Gardanne avec la CGT réunis en assemblée ce matin ont voté un arrêt de travail pour 24h et la reprise en main de l’outil de travail avec un arrêt de la production de la tranche 4 biomasse.

Dans ce contexte, la CGT de la centrale de Gardanne exige que la direction de GazelEnergie réponde aux revendications des travailleurs, que ce soit en termes de réalisation des projets industriels, d’embauches au statut des IEG avec le tuilage pour les licenciés contraints, et d’augmentation de salaire et d’améliorations des conditions de travail des agents travaillant sur la biomasse.

Sans avancées concrètes, les travailleurs avec leur syndicat CGT décideront des suites et des modalités d’actions dans les jours et les semaines à venir.


Contact Presse :
Roccasalva Jean-Michel : 06.63.11.32.89
Pascal Jean-Charles : 06.22.73.46.81

dimanche 27 novembre 2022

De la fermeture, au super profit, il n’y a qu’un pas !

 

Pour l’année 2023, le gouvernement avait annoncé le maintien du bouclier tarifaire ainsi que d’autres mesures censées limiter l’impact pour la population de la crise
énergétique, créé par les différents gouvernements depuis 20 ans. Ces mécanismes ont été confirmés dans le cadre de la loi finance 2023 que le gouvernement a fait passer en force à l’Assemblée Nationale en utilisant le 49.3.

La loi finance 2023, qui est maintenant dans les mains du Sénat, prévoit de plafonner les prix de l’énergie pour les producteurs d’électricité. Cela signifie que l’Etat encaissera la différence entre le prix plafond et le prix du marché pour chaque MW produit non contractualisé. Afin de financer le fameux bouclier énergétique, un prix plafond différent est fixé pour chaque type de production.

En ce qui concerne la Biomasse, le prix plafond est à 130€/MWh. La production à base de charbon est également plafonnés, mais cette loi, prévoit le remboursement des coûts d’achat du combustible ainsi que la taxation sur les émissions de CO2.

Cela signifie pour la Centrale de Gardanne que GazelEnergie ne pourrait pas encaisser plus de 130€/MWh quel que soit le prix du marché. Alors que l’entreprise avait dénoncé le contrat avec EDF de P4B, (et avec comme conséquences immédiates la problématique de prévision de production et de fait de sécurisation de l’activité de P4B) afin de profiter de l’envolée des prix du marché (jusqu’à 3000€ du MW/h pour l’hiver dernier), cette mesure aurait pu remettre totalement en cause l’avenir industriel du site.

Dans l’urgence, le PDG de GazelEnergie a contacté la CGT pour annoncer que si cette mesure entrait en vigueur, l’entreprise envisagerait la fermeture pure et simple de la tranche Biomasse !

La CGT, prenant ses responsabilités, est intervenue immédiatement auprès de plusieurs sénateurs pour avertir et alerter des conséquences sociales catastrophiques de l’application de cette loi.


Après de nombreux contacts durant toute la journée du samedi 19 novembre pour apporter la meilleure solution, ce n’est que dans la nuit, lors du passage du projet de loi au Sénat, qu’un amendement a été proposé sur le plafonnement des prix de revente d’électricité par les producteurs.

Nous concernant, la solution adoptée à la majorité par le Sénat consiste à maintenir ce prix plafond mais en excluant le coût d’achat du combustible Biomasse qui sera répercuté sur le tarif de vente. Cela implique qu’à chaque fois que la direction décidera de produire en fonction du prix du marché, GazelEnergie encaissera les 130€/MWh avec uniquement les frais de fonctionnement classique hors achat du combustible.

Nous sommes donc passés d’une fermeture de la Biomasse à un profit considérable pour l’entreprise et cela en l’espace de 48h!

Même si la situation reprend une stabilité apparente sur les tarifs pour l’entreprise, il faut garder à l’esprit le caractère temporaire de cette mesure. En effet, la loi finance n’est valable qu’un an. De plus, lorsque l’on analyse à quel point notre avenir est incertain avec des décisions politiques qui peuvent faire passer l’entreprise de la fermeture à l’abondance en un claquement de doigt ou l’inverse, il est indispensable pour les travailleurs de rester attentifs et mobilisés à tout moment.

Rien n’est acquis, tout est conquis !

A l’heure où la répartition des richesses n’existe pas, à l’image du taux de NR dans le cadre des NAO, nous apprenons donc que l’entreprise bénéficie d’un système énergétique capitaliste et que l’État va donc profiter de cette mesure pour encaisser des milliards d’euros.

Si l’objectif affiché est de limiter l’impact de la crise énergétique pour les populations, chacun doit rester mobilisé avec la CGT afin que toutes les décisions politiques se fassent toujours dans l’intérêt des travailleurs, des usagers et non des actionnaires. C’est pour cela que la CGT de la centrale de Gardanne revendique la mise en place dans les plus brefs délais du Programme Progressiste de l’Énergie proposé par notre Fédération Mines et Énergies.


CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT !!!