Pour la CGT les emplois sont une valeur ajoutée. Du coté des actionnaires et de la direction, les travailleurs sont une variable d'ajustement. Et pour réduire ce coût, les patrons n'hésitent pas à tailler dans la masse salariale. Ils se répartissent les richesses que nous produisons et nous distribuent seulement du travail de moins en moins rémunéré.
Depuis la prise de contrôle d'EON et d'UNIPER, les résultats de l'entreprise sont catastrophiques selon la direction. Pourtant la Centrale de Gardanne ne fonctionne pas différemment et les salariés donnent de plus en plus suite aux réductions d'effectifs et à la réorganisation qui n'est toujours pas appliquée en intégralité.
Ce qui plombe l'entreprise, ce sont donc les choix de la direction.
Par le biais du contrat TPA et de divers montages financiers, UNIPER France sert à transférer immédiatement toute la richesse produite au Groupe. Il ne reste en France que des pertes qui justifient l'austérité permanente pour les travailleurs et le non paiement d'impôts sur les sociétés qui fragilise les services publics, la protection sociale...
C'est en s'appuyant sur l'impact de ces mécanismes que la direction annonce une prime de participation 2016 à 0€.
Les travailleurs avec la CGT ont conscience des efforts fournis pour faire fonctionner la Centrale de Gardanne dans un contexte de sous effectif permanent, de formations bâclées (quand il y a eu formation) des derniers embauchés et des agents qui ont changé d'emploi, de fonctionnement en continu de la Tranche 5 pendant la moitié de l'année et de la conversion de la Tranche 4 à la Biomasse.
Pour la direction, tous ces efforts ne valent rien !! Participation 2016 = 0€
Le 22 mars 2017, la première NAO (Négociation Annuelle Obligatoire) a eu lieu. Alors que le DRH National avait affirmé en janvier dernier que la direction ferait un effort sur les taux d'avancements et qu'il n'y aurait pas de "guerre" sur ce sujet, la réalité est toute autre !!
En effet, lors de la négociation les propositions de la direction sont à 15% de taux d'avancements en NR gardannais tous collèges confondus (qui représentent 64NR plein pour 420 salariés). Les quotas spécifiques JTS et JCD sont maintenus mais avec les mêmes taux que les autres (15%), autant dire qu'ils ne servent à rien !! Le collège JED est quant à lui supprimé, encore une preuve que la lutte des classes existe !! Habituellement les quotas spécifiques ont des taux d'avancements à 75%. Aussi la direction a décidé de supprimer les quotas spécifiques égalité professionnelle homme/femme.
De plus la direction maintient le plafonnement des reclassements, ce qui empêche l'application normale des protocoles des métiers et enlève encore un peu de souplesse aux évolutions de carrière des travailleurs.
La direction impose l'austérité alors que la masse salariale a baissé de 26M€ entre 2014 et 2017 (-35%).
Encore une fois la direction bat un record : chaque année les taux d'avancements sont de plus en plus bas. En 2017, Une fois de plus les taux proposés représentent un record de médiocrité.
Direction : Menteurs, voleurs !!
Ce vol sur les salaires s'ajoute à celui organisé par l'ensemble des employeurs de la branche (dont UNIPER) qui proposent grassement 0% d'augmentation du SNB (Salaire National de Base).
Pour tenter de faire passer la pilule, la direction annonce une prime d'environ 5500€ au titre de la participation 2016 mais qui correspond en réalité à la fraude fiscale sur les années 2009, 2010, 2011. Après avoir triché et s'être fait redresser, la direction doit près de 35M€ d'impôts.
Les salariés en CAA ou retraite, ayant pourtant participé aux résultats des années considérées sont exclus des bénéficiaires de la prime.
Pour y avoir droit, il faut avoir été présent au moins 3 mois en 2016.
C'est inacceptable !! La CGT revendique l'attribution de la prime pour l'ensemble du personnel présent aujourd'hui et dans les années 2009, 2010, 2011 sans restriction pour cause de maladie ou autre.
Pour aller au bout de son cynisme, suite à l'introduction en bourse d'UNIPER la direction prévoit d'octroyer 300€ de prime au personnel. Cette prime viendra s'ajouter à l'intéressement sans possibilité d'abondement. C'est une maigre récompense alors que les actionnaires s'enrichissent par le simple fait de l'augmentation de la valeur boursière.
La CGT a demandé à la direction de transformer cette prime en avancements. Car seul le salaire de base est garant du pouvoir d'achat des travailleurs.
Pour finir cette cure d'austérité et malgré la disponibilité record en 2016, la direction annonce déjà que la prime d'intéressement sera inférieure à celle de l'année dernière.
En conclusion, rien ne sert de se tuer à la tache les patrons ne partagent pas les richesses que nous produisons. Pour obtenir notre part du gâteau, nous devons lutter !!
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