mardi 25 avril 2017

Mensonges, fraudes et manipulations



Au moment où le groupe connaît de bons résultats économiques, grâce à l’effort fourni par l’ensemble des salariés dans un contexte de réorganisation et de mutation technologique, la direction par ses choix techniques et son attitude antisociale, met en péril le projet biomasse et le reste de l’entreprise.

Après tant d’efforts, les travailleurs de la centrale de Gardanne, ceux d’Émile Huchet avec le manque de personnel sur le groupe 6, et de tous les sites revendiquent un juste retour des efforts fournis.





Contexte économique pas vraiment dégradé:

Avec un groupe, où les indicateurs montrent une hausse non négligeable de l’EBIT (+70%) et de l’EBITDA (+23%) ainsi qu’une augmentation de + 50% sur une année en bourse et une augmentation de 30% des dividendes par action, la direction française nous annonce une cure d’austérité supplémentaire voulue par le groupe.

Pour arriver à ces résultats, le mammouth a été dégraissé de 81 M€. Cela concerne principalement les frais de personnel, dont 26 M€ en France, dûs aux plans sociaux à répétition avec la fermeture de 5 tranches et la mort de deux sites !!

La direction nous avait annoncé qu’après tous ces sacrifices ainsi que la création de la super entreprise UNIPER, le tout sans dette, la santé de l’entreprise serait bonne.

Hors, il semblerait encore une fois, que la CGT avait raison et que les choix stratégiques pris par nos dirigeants depuis 2008 sur le CAP de l’entreprise soient catastrophiques :

  • Résiliation du contrat de vente d’électricité ;
  • Mise en place des contrats TPA et SLA (vente d’énergie) ;
  • Vente d’actif (Biomasse à Bialystok en Pologne et CCGT en Turquie avec Altek) ;
  • Fermeture des sites charbon avant même leurs dates butoir ;
  • Non réalisation des projets Gaz sur Lucy et Hornaing ;
  • Choix du constructeur de la biomasse avec un contrat bancal (95% du paiement à 50% de la réalisation) et des surcouts hors retard ;
  • 2 ans de retard sur le projet P4B qui coute 1M€ par semaine soit plus de 100 M€.
L’annonce, faite au titre de la participation pour l’exercice 2016 de 5000€ , n’est en fait que le rattrapage de l’année 2011 suite au contrôle fiscal alors que l’entreprise devait plus de 35M€ aux impôts. En réalité pour l’année 2016 la participation est de 0.

En plus d’avoir escroqué les travailleurs et les services de l’état, la direction attend-elle des remerciements pour cette prime ?

Et que dire sur la prime d’intéressement qui va être divisée, à minima, par 2, alors que la direction s’est vantée d’avoir battu des records de disponibilité et annoncé au personnel que cette prime valoriserait les efforts fournis par l’ensemble des travailleurs ?

Cet accord d’intéressement ne reflète en rien la valorisation du travail et pénalise une fois de plus l’ensemble des travailleurs y compris ceux en CAA qui ne la percevront pas.








La CGT a eu raison de ne pas le signer car nous revendiquons cette prime pour toutes et tous.







Le projet P4B retardé par la direction

Le projet P4B est en retard à cause de mauvais choix stratégiques de la part de la direction qui ne veut pas entendre l’expertise technique des salariés du site de Gardanne.

Pour exemple, le choix de la direction de garder la même technologie sur les compresseurs de fluidisation alors que les techniciens demandaient un changement de type de compresseurs.

Se rajoute à cela :
  • Un manque de coordination entre les équipes projets et les salariés de la centrale de Gardanne.
  • Un manque de formation sur les nouvelles installations
  • Un manque de prise en compte des remontées d’améliorations techniques de la part des exploitants et de la maintenance.

Conscients que le projet P4B, dépasse le seul cadre de la centrale de Gardanne, les salariés avec la CGT se sont battus pour arracher le projet par leurs luttes de même que pour la taxe carbone où la CGT dans sa globalité s’est mise en mouvement pour contrer la mise en place de cette dernière.

Pourtant certains attendaient juste son application pour pouvoir fermer les tranches charbons et d’autres pour négocier leurs départs.

La CGT s’est toujours positionnée très clairement pour la sauvegarde des outils de production et a toujours travaillé à la pérennisation des sites pour la sauvegarde de tous les emplois directs et indirects de l’entreprise en France donc des salariés et de leurs familles.

Après avoir pris la pleine mesure du comportement de la direction et de sa volonté de refuser les négociations, l’ultra majorité des salariés a mandaté la CGT pour interpeller la direction afin de rouvrir les négociations avec comme signal fort la suspension du mouvement de grève depuis 10 jours.

La direction refusant clairement, à ce jour, de se remettre autour de la table, affiche un comportement hautain et brandit encore la menace de la fermeture tout en refusant la négociation.

Pour la CGT et les salariés, ce comportement est irresponsable, incompréhensible et archaïque. Il est grand temps que le comportement de certains ne soit plus basé uniquement sur des positions dogmatiques.

Il serait bon que certains reviennent à la raison et retrouve la voie de la négociation préconisée par la CGT.

Mensonge organisé

Une fois de plus, la direction tente, en prétextant une motivation cachée, de convaincre les salariés que la CGT est à la manœuvre pour renégocier le droit syndical.

Hors, il n’en est rien ! Preuve en est que si la direction retrouve le chemin des négociations et répond aux revendications des travailleurs, le mouvement de grève cessera immédiatement.

Il est quand même nécessaire de préciser que le redécoupage du champ électoral, voulu par la Direccte île de France, ne favorise que l’organisation syndicale qui signe tous les accords que propose la direction parfois même avant la fin des négociations.

La direction choisit clairement son camp et ses interlocuteurs.


CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT

Montreuil le 24 avril 2017

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