En date du 8 septembre 2023, la CGT a déposé un préavis de grève portant sur l’ensemble des revendications identifiées depuis la signature des relevés d’engagements signés les 4 mars et 8 avril 2022, et qui restent toujours insatisfaites plus d’un an après.
Ces revendications ont été construites et sont portées par l’ensemble des travailleurs de la Centrale de Gardanne qu’ils soient licenciés ou en activité. Contrairement, aux politiques managériales et aux basses manœuvres de la direction qui vise, en permanence, à diviser, à discriminer, à opposer et à harceler les travailleurs, notre organisation CGT aura toujours l’impérieuse responsabilité de rassembler et défendre les intérêts de l’ensemble des travailleurs sans distinctions.
C’est pourquoi, ce préavis porte notamment sur :
- Le retrait des sanctions sur les rondiers Biomasse, infligées injustement et venant entraver le droit de grève, sur lesquelles la direction s’était engagée à retirer à plusieurs reprises sans jamais le faire.
- Le paiement du CAS à 100% ainsi que l’obtention d’une lettre de réembauche pour les travailleurs licenciés contraints restent au centre des revendications.
- L’obtention d’une prime de préjudice au titre du PSE.
- Les travailleurs avec la CGT revendiquent aussi l’attribution d’une prime exceptionnelle liée au fonctionnement de P4B et à l’échec organisé par la direction de la négociation sur l’accord d’intéressement.
- La CGT revendique aussi l’embauche au statut IEG des 2 travailleurs licenciés injustement qui sont issus de la sous-traitance et qui participent activement à la lutte depuis le début du conflit.
Malgré une première journée de grève suivi par une large majorité des travailleurs du site de la centrale de Gardanne atteignant même 100% des personnels postés, les seules propositions de la direction, pour sortir du conflit, consiste à respecter leurs obligations légales de revalorisation du CAS ou à donner une aumône indexée à un fonctionnement de la tranche Biomasse que vous laissez délibérément à l’arrêt. Sur le reste des revendications, il n’y aucune proposition concrète de votre part.
Par vos réponses et votre comportement, vous faites une nouvelle fois la démonstration de votre mépris envers les travailleurs de la centrale de Gardanne.
Mais avec cette direction, le mépris laisse rapidement place à la menace ! Dans un mail du 15 septembre 2023, adressé à l’ensemble des travailleurs de GazelEnergie, le premier responsable de l’entreprise, Mazalerat, Président Directeur Général, avec tout le recul et la hauteur qu’il doit conférer à sa fonction, annoncent aux salariés, tel un tweet sur les réseaux sociaux, que le groupe biomasse va fermer !
Les causes selon ses mots : « une trentaine de personnes bénéficiant du CAS ont forcé l’entrée du site »
Et ce serait cette trentaine de personnes qui seraient responsables de tous les maux de l’entreprise.
Tout d’abord, c’est bien l’ensemble des travailleurs mobilisés sans distinction, qu’ils soient grévistes ou licenciés, qui sont allés interpeler la direction locale sur leurs revendications sans aucune menace ni violence, le Directeur du site, Vincent Yannou concédant même que cette interpellation s’est déroulé dans le calme.
Ensuite, si PB4 n’a pas produit d’électricité, jeudi 14 septembre 2023, c’est bien parce que les travailleurs en postes exerçaient légitimement leur droit de grève et que l’installation a été mise en sécurité conformément à la procédure.
Si 99% des autres jours de l’année 2023, l’unité biomasse n’a pas produit d’électricité, cela revêt de la seule responsabilité de la direction.
En effet, contre l’avis de la CGT, fin 2022, la direction a fait le choix de dénoncer le contrat de vente d’électricité lié au fonctionnement de PB4. C’est par sa stratégie de vouloir jouer aux apprentis capitalistes ou opportunistes sans se soucier des contraintes de fonctionnement de l’installation, de la sécurisation du réseau électrique, ni de l’augmentation exponentielles des prix de l’électricité pour les usagers, et donc pour spéculer sur le marché de l’énergie, que la direction met en péril l’avenir de la tranche biomasse et donc le site de la centrale de Gardanne.
Depuis, la direction court derrière le gouvernement pour essayer de négocier un nouveau contrat.
Par son mail, Mazalerat veut renvoyer la responsabilité de son échec à gérer un groupe industriel sur les travailleurs qui subissent depuis plus de 5 ans, toutes les décisions néfastes prises par la direction.
Il s’agit d’un acte mensonger, menaçant et d’une violence qui alourdit une fois de plus le préjudice subi par les travailleurs qu’ils soient licenciés ou en activité.
Depuis lundi 18 septembre 2023, la majorité des élues du CSE ont fait valoir leur droit pour convoquer un CSE extraordinaire afin de traiter en urgence les propos constituant le mail de M. le PDG, et d’avoir des réponses concrètes sur la véracité de ses propos et sur la gravité de la situation.
A ce jour, la direction n’a donné aucune suite à la demande légale et légitime des élues. Faisant comme si de rien était, elle tient le CSE mensuel d’aujourd’hui dans la plus grande indifférence. C’est encore une fois, une situation supplémentaire de mépris des Travailleurs et de leurs représentants.
Si vous avez le don de rejeter en permanence votre responsabilité sur le dos des travailleurs, notre organisation CGT va continuer à prendre les siennes en lien avec eux.
Aujourd’hui, mercredi 20 septembre, avec l’ensemble des travailleurs de la centrale de Gardanne, la CGT appelle à une nouvelle journée de grève dans le cadre des revendications déjà établis dans le préavis et pour toutes les raisons que je viens d’évoquer.
A savoir nous exigeons des réponses immédiates de la part de Mazalerat concernant le maintien de nos outils de travail en fonctionnement ainsi que la réalisation des projets de Travailleurs.
La CGT revendique un fonctionnement de la Tranche Biomasse avec un minimum de 4500h par an afin d’assurer la pérennité de la Centrale de Gardanne, de l’activité portuaire et de l’ensemble des emplois qui y sont liés.
La CGT revendique également la mise en œuvre de projets industriels sur les sites de production, et notamment le projet de production de Méthane par Gazéification que les travailleurs avec la CGT défendent et développent, d’ailleurs seul projet en cours sur le site de la centrale de Gardanne depuis l’abandon par GazelEnergie du projet Hynnovera.
Et afin de stopper ce désastre industriel qui met perpétuellement en péril la vie des familles entières de travailleurs et d’usagers, la CGT continuera le combat pour la renationalisation de l’entreprise et de l’ensemble du secteur de l’énergie.
Nous nous rendrons disponible pour toutes rencontres permettant de répondre aux revendications des travailleurs.
Nous vous informons également que suite à l’ensemble des éléments apportés dans cette déclaration, les élues CGT au CSE de Gazel Energie Génération quitte la séance de ce jour, mercredi 20 septembre 2023.
Nous invitons également l’ensemble des élus et représentants syndicaux à en faire de même.