C'est pourtant la situation que nous vivons ! En effet, il a fallu de nombreux mois de lutte et une grève reconductible de 6 jours consécutifs menée par les roue-pelleurs pour enfin obliger la direction à daigner ouvrir des négociations.
Des mois de lutte et 6 jours de grève consécutifs pour ouvrir des négociations :
c'est ça le dialogue social chez UNIPER !!
Les dirigeants d'UNIPER s'acharnent continuellement contre la CGT par des attaques sur le droit syndical, des attaques en justice ou des attaques individuelles. Malgré cela, la CGT s'acharne à défendre l'intérêt des travailleurs et c'est dans ce contexte que nous sommes sortis du dernier mouvement de grève avec l'obtention d'ouverture de négociations locales sur la base des revendications portées.
Après 2 semaines de négociations, la délégation CGT n'a pu que constater le manque de sérieux et de considération de la part de la direction. En effet, cette dernière n'a accepté l'ouverture de négociation que pour faire cesser le mouvement de contestation.
La direction est rentrée en négociation avec les valises vides !
Alors que la direction impose une cure d'austérité continue aux salariés, elle n'a même pas pris la peine de répondre à un dixième des revendications. Elle se permet même de remettre en cause des engagements et accords signés concernant l'organisation ou les déroulements de carrière.
Comment parler de dialogue social quand la direction ne respecte même pas ce qu'elle signe.
Aussi, il est important de souligner le message envoyé le 17/11/17 à l'ensemble du personnel par le directeur de Centrale. Il y prétend que des faits d’altercations, intimidations verbales et physiques ont eu lieu. Ces accusations sont mensongères !! De plus il précise que personnaliser les frustrations et les rancœurs ne permet pas d’avancer. Son idéologie capitaliste le rend à tel point amnésique qu'il oublie qu'il y a à peine 3 semaines, la direction assignait 6 salariés et le syndicat CGT en justice.
Face à autant d'acharnement, la CGT a décidé de suspendre la négociation jusqu'à ce que la direction revienne avec des propositions permettant réellement de sortir du conflit.
La CGT appelle l'ensemble du personnel à montrer au quotidien son mécontentement à toutes les personnes qui soutiennent les positions de la direction. Si la direction ne revient pas avec de vrais propositions, il est évident que nous devrons une fois encore les y obliger par la lutte.
Le contexte social est déjà bien tendu sur la Centrale de Gardanne mais comme cela ne suffit pas, le gouvernement a décidé d'avancer d'un an la date de fermeture des Centrales charbon en France en fixant la date limite à 2021 au plus tard.
Le climat social est d'autant plus tendu que l'actionnaire a affirmé, lors de sa visite sur notre site, qu'UNIPER ne ferait rien pour faire changer les positions du gouvernement. Encore plus grave, hormis cette acceptation surement intéressée la direction s'enferme dans un mutisme total. Cette absence de réaction fait monter la colère des travailleurs mais induit aussi un climat fortement anxiogène pouvant amener à être confronté très rapidement à une multitude de risques psychosociaux.
Ce combat contre la fermeture doit être notre priorité. Les salariés avec la CGT ont combattu la taxe carbone et les arguments que nous avancions il y a un an sont toujours d'actualité. Le gouvernement souhaite fermer les centrales charbon simplement pour pouvoir brandir un drapeau écologique. Or l'impact des fermetures serait négligeable en termes de réduction des émissions de CO2. Pour rappel, les centrales charbon représentent moins de 1% des émissions de CO2 en France.
Quand le gouvernement parle de transition énergétique, il ment!!
Pour que la transition puisse exister, il faut conserver les moyens de production en service jusqu'à la mise en place de nouvelles capacités de production moins polluantes. Plusieurs axes sont à retenir, l'adaptation des outils de production existants et la création de nouvelles installations.
La CGT revendique le maintien en activité des centrales charbon et des investissements dans la recherche pour une production moins polluante. L'état doit obliger les entreprises à investir plutôt que d'acter des fermetures et des milliers de licenciements.
La CGT revendique le maintien des capacités de production pour garantir l'approvisionnement en énergie et ainsi permettre de conserver l'industrie en France voire de la développer.
La CGT revendique le maintien voire la création d'emplois statutaires.
La CGT appelle l'ensemble des travailleurs à se mobiliser et à participer à toutes les initiatives de lutte qui seront proposées. L'avenir de nos emplois dépend de notre détermination. Nous irons forcer les portes de tous les responsables politiques qui soutiennent le gouvernement, nous irons chercher toutes les solutions qui pourront assurer l'avenir de nos emplois au statut nous feront tout ce qui sera nécessaire pour que nous puissions vivre et travailler dignement à Gardanne.
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