UNIPER a failli annoncer un « projet »
Coup de théâtre, lundi 27 novembre 2017, le personnel est invité par la direction d’UNIPER à la présentation d'un projet. Une telle annonce suscite toujours une vague d'espoir. Dans l’énergie, un investissement est là pour durer 50 ans ou plus. Dans une région en déficit de production énergétique, pour chaque salarié c'est un avenir assuré.
La présentation de la direction s'est résumée à reprendre la partie de l'appel d'offre pour la construction de l'unité "biomasse" à laquelle la direction s'était refusée à répondre à l'époque. L’utilisation des vapeurs issues des sous tirages pour des utilisations en chauffage urbain ou industrielles diverses.
Un coup de com dans l'eau
Déception du personnel présent à la hauteur de l'espoir suscité par l'annonce attendue.
- Aucune action affichée pour défendre l’avenir de l’unité existante, aucun projet de production électrique pour compenser la perte, éventuelle, de 600 MW.
- Rien ne répondant aux besoins de la population et des entreprises.
- Aucun chiffrage du projet en termes d’investissement et d’emplois statutaires ou pas.
Pourquoi deux discours différents à quelques minutes d’intervalle ? Poser la question c’est y répondre. La direction fait d’une pierre deux coups. Elle rabaisse les cadres au rôle de perroquets porteurs de mauvaises nouvelles à défaut de pouvoir assumer leurs responsabilités de chefs de service d’une part et évite de prendre les siennes face à l’ensemble des salariés d’autre part.
L’avenir des salariés et leurs revendications passées sous silence
les poches des actionnaires continuent à se remplir
Chacun aura remarqué, que les revendications locales ont été escamotées par la direction.
- conditions de travail et de sécurité (pas de réponse de la direction quand la question de la fuite de cendres à la tranche 4 a été abordée
- emploi (respect de l'accord de 2014)
- rémunération (négociations ouvertes après les 6 jours de grève en octobre 2017 en échec)
Les salariés et la CGT agissent et agiront
jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.
Ne pouvant se contenter de vagues affirmations, qui actent la fermeture de leur unité, pour déterminer leur avenir le personnel de la Tranche 5 a décidé de baisser la charge de la production le 27 novembre au soir.
Ne pouvant accepter que la direction cherche la production du MW à tout prix, se moquant des questions de sécurité du personnel, laissant se détériorer la chaudière biomasse, les salariés de la Tr4 ont décidé d'exercer leur droit de retrait et d'arrêter la tranche, le temps que les réparations soient faites.
La direction a une vision pour notre avenir bien plus claire qu’elle ne l’avoue. Aujourd’hui elle nous joue la même chanson qu’aux salariés des sites qu’elle a fermés ces dernières années. A nous de corriger sa « vision » de l’avenir.
Ensemble, nous pouvons obtenir un avenir commun en agissant face à l’État et ses décisions en trompe l’œil, face à UNIPER, qui souhaite juste monnayer la fermeture de ses tranches charbon au titre du « manque à gagner ». L’entreprise procède de même en Allemagne avec la fermeture du nucléaire.
Ensemble il nous faut expliquer autour de nous les conséquences de la fermeture de la tranche 5 pour la population et les entreprises.
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