Depuis l'annonce par le Chef de l'Etat de sa volonté de fermer les centrales fonctionnant au charbon en France au plus tard en 2021, les travailleurs concernés se mobilisent régulièrement pour leur avenir.
La CGT exige un moratoire sur le charbon afin de se laisser le temps de trouver des solutions d'avenir pour une exploitation responsable du charbon et la mise en place de moyens de production complémentaires permettant de répondre aux besoins des usagers et de l'industrie.
Cette condition est indispensable car aucun projet ne peut voir le jour dans les délais annoncés par le gouvernement.
De plus, l’état doit prendre ses responsabilités et organiser une rencontre tripartite (représentants de l’état, entreprise et organisation syndicale) qui aura pour objectif de définir toutes les conditions nécessaires pour le maintien ou l’augmentation des capacités de production à Gardanne ainsi que la sauvegarde ou le développement de l’emploi.
L'avenir du droit d'accès à l'électricité pour tous dépend des moyens qui seront mis en place pour ce faire.
L'activité de la Centrale de Gardanne génère 1000 emplois dans le département des Bouches du Rhône (Centrale de Gardanne et sa sous-traitance, dockers, maintenance en darse 1, transports, services publics...). Le gouvernement ne peut pas prétendre essayer de créer des emplois et en supprimer des milliers sous de faux prétextes.
Ce lundi 3 décembre 2018, à l'appel des syndicats CGT de la Centrale de Gardanne, des Dockers de Fos et de Marseille, du Port de Marseille (GPMM), les travailleurs se sont rassemblés, en milieu de journée devant la préfecture de Marseille.
Il s'agissait de soutenir une délégation CGT qui venaient demander des comptes au Préfet, représentant de l'Etat, sur l'avenir de l'activité charbon. Et cela, dans le cadre de la démarche convergente des travailleurs des fédérations CGT des Ports et Docks et Mines/Energie qui ont décidé d'un plan d’action avec un calendrier de lutte. Loin d’être résignés, les travailleurs avec la CGT sont déterminés à mettre en œuvre une riposte à la hauteur de l’attaque qui est portée contre nos outils de travail et nos emplois.
La réunion a tourné court car le Secrétaire Général de la Préfecture, n'avait rien à dire à part confirmer la volonté de l'Etat de fermer la Centrale de Gardanne.
- Rien sur la réponse aux besoins énergétiques d'une région déjà en déficit chronique d'approvisionnement.
- Rien sur l'avenir des 1.000 travailleurs concernés.
- Rien sur les possibilités de projets industriels avec et en complément du charbon.
RIEN !
La délégation de la CGT a tenu à réaffirmer la nécessité d'un moratoire sur la fermeture des centrales à charbon et l'impérieuse nécessité de défendre les emplois.
Apprenant que la police, sous les ordres du Préfet, répondait par les coups et les gaz aux revendications des lycéens qui protestaient contre Parcours Sup et la réforme du Baccalauréat, la délégation CGT a décidé d'interrompre la réunion.
Pour la délégation CGT, il était hors de question de rester indifférente au traitement indigne infligé à des adolescents : "Nous ne laisserons pas gazer et matraquer notre jeunesse".
Par la suite, la police a matraqué et tiré au flash ball, aussi, sur les travailleurs présents. Le seul argument de l'Etat face aux revendications et à la misère du peuple, est la matraque et le "lacrymo". Les actualités récentes le montrent. Cependant cette politique ne fait que renforcer la détermination des travailleurs à porter leurs revendications pour qu'elles aboutissent.
Révoltés par cette violence injustifiée sur la jeunesse, les travailleurs de la Centrale de Gardanne, qui comptent trois blessés dans leurs rangs, avec leur syndicat CGT, ont décidé de bloquer le site de production pendant 24h.
La CGT réaffirme que toutes les méthodes de répression utilisées par le gouvernement pour étouffer les mouvements de contestations seront combattues avec force et détermination.
La CGT apporte tout son soutien et sa solidarité à la jeunesse, aux retraités, aux privés d'emplois et aux travailleurs qui luttent et créera les conditions d'une convergence de nos forces organisées pour gagner sur le changement de société.
CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT
Contacts Presse :
- Nicolas CASONI 06.26.64.63.46
- Nadir HADJALI 06.30.86.20.95
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