mercredi 16 janvier 2019

Rassemblement du 14 janvier 2019; Intervention CGT Centrale de Gardanne

Rassemblement du 14 janvier 2019



 




Bonjour camarades,

Tout d’abord je tiens, au nom du Syndicat CGT Centrale de Gardanne et de tous ses syndiqués, à souhaiter la bienvenue sur notre site à tous les camarades. Vous êtes ici chez nous, vous êtes ici chez vous.

Depuis l’annonce par le Chef de l’Etat de sa volonté de fermer les centrales fonctionnant au charbon en France au plus tard en 2021, les travailleurs concernés se mobilisent pour leur avenir.

La CGT exige un moratoire sur le charbon afin de se laisser le temps de trouver des solutions d'avenir pour une exploitation responsable du charbon et la mise en place de moyens de production complémentaires permettant de répondre aux besoins des usagers et de l'industrie. Le moratoire est indispensable car aucun projet ne peut voir le jour dans les délais annoncés par le gouvernement.

L'activité de la Centrale de Gardanne génère 1000 emplois dans le département des Bouches du Rhône (la Centrale, sa sous-traitance, les dockers, les portuaires,  la maintenance en darse, le transport, les services public qui en découle etc… etc…). Le gouvernement ne peut pas prétendre essayer de créer des emplois et en supprimer des milliers sous de faux prétextes environnementaux.

Refuser le moratoire sur le charbon revient à condamner 1 millier d’emplois et familles dans les Bouches du Rhône et plus de 5000 en France.



Dans une région en déficit en matière de production électrique, l'Etat et les entreprises jouent la pénurie pour faire augmenter les prix de l'électricité. Le maintien de la Centrale de Gardanne est déterminant pour l'avenir de mille travailleurs et pour garantir un approvisionnement sûr et pérenne pour la population et les entreprises.


C'est d'ailleurs avec l'argument de la sécurité du réseau que le ministre De Rugy a écrit aux représentants syndicaux de la centrale de Cordemais le 10 janvier 2019. Son courrier précise que la préservation de la sécurité d'approvisionnement est un pré requis à la fermeture. Par cette position, le ministre annonce que la centrale de Cordemais poursuivra son exploitation au-delà de 2022 sous certaines conditions.

Si le ministre joue le jeu de la division entre les travailleurs des différentes centrales charbon en s'appuyant sur la criticité du réseau électrique Breton, nous ne pouvons qu'y voir une faille et une nouvelle incohérence dans la politique du gouvernement.

En effet mes camarades, l'incohérence est totale sur la question de la sécurité du réseau quand on sait que le 10 janvier 2019, la France et l'Europe sont passées très prêt de coupure importante voire d'un black out. Pour éviter le pire, RTE a été obligé de demander à certains industriels de réduire leur consommation afin de réduire le déséquilibre production/consommation. C'est ce qu'on appelle l'effacement et la CGT l'avait déjà annoncé depuis plusieurs années. Encore une fois la priorité n'est pas faite à la réponse aux besoins.

Tous ces éléments nous donnent encore une fois raison sur la nécessité d'obtenir un moratoire. On a raison ! Et avoir raison c'est bien mais convaincre c'est mieux. Mais forcé de constater que l'heure n'est plus à convaincre. L'heure est à la lutte mes camarades! La lutte est indispensable pour nous assurer un avenir pour nos outils de production et nos emplois. C'est un passage obligatoire et c'est le seul chemin qui nous mènera à la victoire!

Nous vivons également tous une période sombre où le gouvernement ne répond aux revendications que par la matraque et la lacrymo.

La CGT de la Centrale de Gardanne condamne toutes les violences policières ordonnées par le pouvoir en place qui n'a pour seule volonté que de gaver ses amis du capital. Les travailleurs de la Centrale de Gardanne seront toujours aux côtés de ceux qui luttent.

Le mouvement de contestation dans tout le pays à travers les "gilets jaunes", les luttes des lycéens et des travailleurs ne cessent pas et le pouvoir en place n'a pas eu d'autre choix que de reculer sur un certain nombre de sujets.
Des annonces ont déjà été faites même si elles sont largement insuffisantes face à la misère dans laquelle vie la population face à la richesse qui nous est volée par les possédants.

Comment ce gouvernement peut-il acter un moratoire sur l'ensemble des éléments de la transition écologique et exclure le charbon de ce moratoire ?

Dans ce contexte, les travailleurs de la Centrale de Gardanne, avec leur syndicat CGT, ont décidé de se mettre en grève reconductible depuis le vendredi 7 décembre pour obtenir satisfaction à leur principale revendication :

Un moratoire sur le charbon


Suite à la journée de grève du 13 décembre à l’appel des 2 fédérations (Ports et docks et Mines-Energie) avec l’arrêt de toutes les centrales à charbon et 24h de grève dans tous les ports de France avec un rassemblement à Paris. Nous avons été reçus par des représentants des ministères du transport et de l’écologie. La réponse a été claire : PAS DE MORATOIRE !

Suite à cette annonce, notre syndicat a répondu dans les jours qui ont suivi à travers tout d’abord le maintien de sa décision que pas 1 seul MW ne sortira de la Centrale de Gardanne et a commencé à amplifier ses actions hors du site et en convergence avec tous ceux qui luttent.

Aujourd'hui s'inscrit dans la continuité de la démarche convergente entre nos 2 fédérations CGT Ports et docks et Mines-énergie avec 24h de grèves dans tous les ports de France. Evidemment ce n'est pas une fin en sois, au contraire. C'est une nouvelle étape de franchie sur le chemin de la victoire.

Aussi, dans la poursuite de notre démarche, les camarades de la Centrale de Gardanne participeront à toutes les initiatives à l'appel de la CGT qui permettra de nous faire avancer sur notre revendication.

Dans ce contexte, nous appelons tous les camarades à participer à la prochaine initiative à l'appel de l'Union Départementale jeudi 17 janvier. L'action retenue sera directement en lien avec notre dossier et nous avons donc, tous, la responsabilité de sa réussite par notre participation massive.
Notre mobilisation ne doit pas être que ponctuelle, elle s'inscrit dans le temps. Ensemble mes camarades, mettons ce temps à profit et gagnons cette lutte pour nos outils de production, pour nos emplois et pour nos familles.

VIVE LA CGT ET VIVE LES TRAVAILLEURS EN LUTTE

CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT

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