vendredi 9 février 2018

Voeux 2018 du syndicat CGT de la Centrale de Gardanne


  Bonsoir,

le syndicat CGT de la Centrale de Gardanne vous présente ses meilleurs vœux pour cette année 2018.
Avant de tracer les perspectives que nous souhaitons construire pour cette nouvelle année, il est nécessaire de faire un bilan de l’année qui vient de s’écouler.

2017 a été marquée, pour ce qui concerne le personnel de la centrale de Gardanne par des conflits à répétition autour des salaires, de l’emploi, de l’organisation et des conditions de travail. Des conflits dus à une direction qui décide et ne tient à aucun moment compte des besoins et du point de vue des salariés. Une direction qui appelle « négociation » une réunion d’information où elle communique aux Organisations Syndicales ses projets et leur demande de les valider par leur signature. Bien évidemment il y a des serviles qui s’empressent de d’utiliser leur stylo au nom « des miettes à ramasser ».

 

Mais les salariés ne sont pas dupes. Les élections de représentativité leur ont permis de s’exprimer en juin 2017. Et malgré un processus électoral et des instances pour le moins alambiqués, ils ont confirmé la CGT comme étant la seule Organisation Syndicale représentative à Gardanne. Et lui ont donné la majorité absolue au niveau national après la déconfiture de la CFTC.

Las la direction n’a pas accepté le résultat du scrutin et a fait annuler ces premières élections. Un second scrutin était donc convoqué en décembre. Et sous contrôle d’huissier, les salariés ont confirmé leur vote précédent. Les résultats ont été similaires à Gardanne et nettement améliorés en Lorraine accentuant la majorité absolue de la CGT sur le plan national.

Maintenant les salariés peuvent s’appuyer à nouveau sur leurs élus pour exprimer et conquérir leurs revendications. Pour un certain nombre d’entre eux, il s’agit de leur premier mandat. C’est la concrétisation de la volonté du syndicat de refléter l’évolution de la population de la Centrale avec les embauches obtenues ces dernières années grâce à nos luttes. Cela pose aussi un enjeu important. Celui de former ces nouveaux syndiqués et ces nouveaux élus pour qu’ils puissent militer plus efficacement.

C’est important au vu des enjeux qui nous attendent en 2018. Dès juillet 2017, le chef de l’État, fraichement élu, a annoncé sa volonté de fermer les quatre dernières centrales fonctionnant au charbon en France au nom du combat contre les émissions de CO2. Cela peut paraitre contradictoire, dans la mesure où Ministre de l’Economie, il avait mis en place un réseau de bus privés pour des lignes inter régionales. A notre connaissance les bus ne sont pas connus pour émettre moins de gaz carbonique que le train. Sans compter que fonctionnant au diesel, ils émettent aussi des particules fines. Moteurs diesels vivement combattus par son ministre de l’environnement. Pour replacer les chiffres, les centrales charbon produisent 1% des émissions de CO2 et les transports 39% (chiffres 2014).

Au-delà de l’affichage politique, et pour rester gardannais, notre centrale se trouve dans une zone en déficit de production énergétique. Au vu de la saturation du réseau haute tension, la question de comment il sera répondu aux besoins de la population et des entreprises de la région est posée. L’une des réponses saute aux yeux, les différents plans sociaux qu’affrontent les salariés dans l’industrie montrent que le processus de désindustrialisation se poursuit. La baisse de la demande énergétique ne peut que suivre. Y aurait-il une cohérence non avouée dans la démarche de l’Etat ?

Ce qui se passe dans le bassin minier et le département, au niveau de l’emploi, montre qu’il nous est indispensable d’amplifier les actions communes des personnels des entreprises menacés par ces suppressions d’emploi.

2018 devra être l’année où agir « tous ensemble » sera encore plus indispensable pour que nous puissions continuer à vivre et travailler au pays.

Il y a longtemps, le sigle de la CGT était représenté par deux mains qui se serrent. Deux mains symbolisant la solidarité. Si nous voulons gagner notre combat, faire émerger de nouveaux projets qui permettent de répondre aux besoins des populations et des entreprises tout en sauvegardant l’emploi nous devons faire vivre cette solidarité au quotidien, dans le travail et dans les luttes. Nous devons travailler à construire l’unité des salariés de la centrale statutaires et sous-traitant. Et ce n’est pas simplement l’affaire des élus et mendatés du syndicat. C’est celle de chaque syndiqué CGT de la centrale.

La première occasion d’afficher cette unité se présentera le 13 février prochain lors de la venue de la Commission d’enquête sur les conséquences de la fermeture des tranche charbon à la Centrale de Gardanne. La mobilisation de l’ensemble des salariés travaillant sur le site sera l’occasion de montrer à ces gens-là que derrière les chiffres, ce sont des femmes et des hommes que le gouvernement compte assassiner socialement. Elle sera aussi l’occasion de montrer que nous ne sommes pas prêts à nous laisser faire.

Nous devons faire émerger un projet industriel utile pour notre région, utile pour nos emploi et si possible utile pour les autres pays qui produisent 46 % de leur électricité avec du charbon. Tache rude certes. Mais oeuvrer à ce que les centrale au charbon émettent moins de CO2 correspond à un besoin réel.

A chaque mobilisation, préparée de longue date ou impromptue, nous devrons participer nombreux.

Nous devrons monter le rapport de force au niveau nécessaire pour nous construire, ensemble, un avenir. Il s’agira de nous imposer comme incontournables auprès des entreprises de l’énergie, des élus locaux ou nationaux et des structures de l’État.

C’est un beau programme de travail à mettre en œuvre pour cette nouvelle année. 

Il ne faudra pas non plus en oublier nos revendications sur l’emploi, les conditions de travail ou les rémunérations car leur satisfaction nous aideront à travailler plus sereinement au projet industriel. La direction en est consciente. C’est pour cela qu’elle n’a rien lâché jusqu’à présent. A nous de lui montrer que, si elle veut rémunérer les actionnaires, il faut qu’elle tienne compte des revendications des salariés.

Nous vous remercions de votre attention. Encore une fois nous vous présentons nos meilleurs vœux de luttes victorieuses en cette nouvelle année.

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