Bonsoir,
le
syndicat CGT de la Centrale de Gardanne vous présente ses meilleurs
vœux pour cette année 2018.
Avant
de tracer les perspectives que nous souhaitons construire pour cette
nouvelle année, il est nécessaire de faire un bilan de l’année
qui vient de s’écouler.
2017
a été marquée, pour ce qui concerne le personnel de la centrale de
Gardanne par des conflits à répétition autour des salaires, de
l’emploi, de l’organisation et des conditions de travail. Des
conflits dus à une direction qui décide et ne tient à aucun moment
compte des besoins et du point de vue des salariés. Une direction
qui appelle « négociation » une réunion d’information
où elle communique aux Organisations Syndicales ses projets et leur
demande de les valider par leur signature. Bien évidemment il y a
des serviles qui s’empressent de d’utiliser leur stylo au nom
« des miettes à ramasser ».
Mais
les salariés ne sont pas dupes. Les élections de représentativité
leur ont permis de s’exprimer en juin 2017. Et malgré un processus
électoral et des instances pour le moins alambiqués, ils ont
confirmé la CGT comme étant la seule Organisation Syndicale
représentative à Gardanne. Et lui ont donné la majorité absolue
au niveau national après la déconfiture de la CFTC.
Las
la direction n’a pas accepté le résultat du scrutin et a fait
annuler ces premières élections. Un second scrutin était donc
convoqué en décembre. Et sous contrôle d’huissier, les salariés
ont confirmé leur vote précédent. Les résultats ont été
similaires à Gardanne et nettement améliorés en Lorraine
accentuant la majorité absolue de la CGT sur le plan national.
Maintenant
les salariés peuvent s’appuyer à nouveau sur leurs élus pour
exprimer et conquérir leurs revendications. Pour un certain nombre
d’entre eux, il s’agit de leur premier mandat. C’est la
concrétisation de la volonté du syndicat de refléter l’évolution
de la population de la Centrale avec les embauches obtenues ces
dernières années grâce à nos luttes. Cela pose aussi un enjeu
important. Celui de former ces nouveaux syndiqués et ces nouveaux
élus pour qu’ils puissent militer plus efficacement.
C’est
important au vu des enjeux qui nous attendent en 2018. Dès juillet
2017, le chef de l’État, fraichement élu, a annoncé sa volonté
de fermer les quatre dernières centrales fonctionnant au charbon en
France au nom du combat contre les émissions de CO2. Cela peut
paraitre contradictoire, dans la mesure où Ministre de l’Economie,
il avait mis en place un réseau de bus privés pour des lignes inter
régionales. A notre connaissance les bus ne sont pas connus pour
émettre moins de gaz carbonique que le train. Sans compter que
fonctionnant au diesel, ils émettent aussi des particules fines.
Moteurs diesels vivement combattus par son ministre de
l’environnement. Pour replacer les chiffres, les centrales charbon
produisent 1% des émissions de CO2 et les transports 39% (chiffres
2014).
Au-delà
de l’affichage politique, et pour rester gardannais, notre centrale
se trouve dans une zone en déficit de production énergétique. Au
vu de la saturation du réseau haute tension, la question de comment
il sera répondu aux besoins de la population et des entreprises de
la région est posée. L’une des réponses saute aux yeux, les
différents plans sociaux qu’affrontent les salariés dans
l’industrie montrent que le processus de désindustrialisation se
poursuit. La baisse de la demande énergétique ne peut que suivre. Y
aurait-il une cohérence non avouée dans la démarche de l’Etat ?
Ce
qui se passe dans le bassin minier et le département, au niveau de
l’emploi, montre qu’il nous est indispensable d’amplifier les
actions communes des personnels des entreprises menacés par ces
suppressions d’emploi.
2018
devra être l’année où agir « tous ensemble » sera
encore plus indispensable pour que nous puissions continuer à vivre
et travailler au pays.
Il y
a longtemps, le sigle de la CGT était représenté par deux mains
qui se serrent. Deux mains symbolisant la solidarité. Si nous
voulons gagner notre combat, faire émerger de nouveaux projets qui
permettent de répondre aux besoins des populations et des
entreprises tout en sauvegardant l’emploi nous devons faire vivre
cette solidarité au quotidien, dans le travail et dans les luttes.
Nous devons travailler à construire l’unité des salariés de la
centrale statutaires et sous-traitant. Et ce n’est pas simplement
l’affaire des élus et mendatés du syndicat. C’est celle de
chaque syndiqué CGT de la centrale.
La
première occasion d’afficher cette unité se présentera le 13
février prochain lors de la venue de la Commission d’enquête sur
les conséquences de la fermeture des tranche charbon à la Centrale
de Gardanne. La mobilisation de l’ensemble des salariés
travaillant sur le site sera l’occasion de montrer à ces gens-là
que derrière les chiffres, ce sont des femmes et des hommes que le
gouvernement compte assassiner socialement. Elle sera aussi
l’occasion de montrer que nous ne sommes pas prêts à nous laisser
faire.
Nous
devons faire émerger un projet industriel utile pour notre région,
utile pour nos emploi et si possible utile pour les autres pays qui
produisent 46 % de leur électricité avec du charbon. Tache
rude certes. Mais oeuvrer à ce que les centrale au charbon émettent
moins de CO2 correspond à un besoin réel.
A
chaque mobilisation, préparée de longue date ou impromptue,
nous devrons participer nombreux.
Nous
devrons monter le rapport de force au niveau nécessaire pour nous
construire, ensemble, un avenir. Il s’agira de nous imposer comme
incontournables auprès des entreprises de l’énergie, des élus
locaux ou nationaux et des structures de l’État.
C’est
un beau programme de travail à mettre en œuvre pour cette nouvelle
année.
Il ne faudra pas non plus en oublier nos revendications sur
l’emploi, les conditions de travail ou les rémunérations car leur
satisfaction nous aideront à travailler plus sereinement au projet
industriel. La direction en est consciente. C’est pour cela qu’elle
n’a rien lâché jusqu’à présent. A nous de lui montrer que, si
elle veut rémunérer les actionnaires, il faut qu’elle tienne
compte des revendications des salariés.
Nous
vous remercions de votre attention. Encore une fois nous vous
présentons nos meilleurs vœux de luttes victorieuses en cette
nouvelle année.
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