mardi 3 avril 2018

Compte rendu de la Bilatérale CGT / Direction nationale UNIPER du 13 mars 2018


Le mardi 13 mars 2018 s’est tenue une réunion bilatérale entre la direction nationale d’UNIPER et la CGT.
Le PDG, Luc Poyer, a ouvert cette réunion en annonçant qu’il n’avait qu’1h30 à consacrer à notre organisation syndicale.
Cette attitude reflète bien la considération que porte la Direction aux salariés et à l’organisation syndicale qu’ils se sont donnée comme majoritaire en juin et décembre derniers.
Alors que nous devons faire face :
  • aux choix politiques de l’Etat quant à l’avenir du charbon et trouver une solution pérenne pour les sites de production.
  • Que l’entreprise est en train de changer de mains : Fortum ayant acquis la majorité du capital
  • Un dialogue social en panne
Il semblerait que cela ne mérite pas de réelles discussions.
La CGT déplore l’attitude du PDG qui est absent dans l’entreprise et qui semble ignorer les réelles préoccupations, inquiétudes et revendications des travailleurs.
Dans son introduction sur la question du charbon, la direction avoue, en filigrane , qu’elle ne cherche qu’à tirer des bénéfices financiers de la fermeture du charbon. Pour elle l’important n’est pas la date de fermeture mais bien les « modalités mises en place par le gouvernement ».
Après avoir fait quelques minutes d’introduction sur la question du charbon, nous avons très vite compris que la position de la direction ne cherche qu’à tirer des bénéfices financiers de la fermeture des groupes charbon. La délégation CGT a même assisté à un renversement de la communication de la Direction d’UNIPER : « le charbon est rentable ». Nombre de « Flash Info » affirmant le contraire pour justifier l’austérité salariale et les suppressions d’emploi doivent se retourner dans leur poubelle. En fait la Direction d’UNIPER cherche juste à monter le niveau d’éventuels dédommagements que lui paierait l’État en cas de fermeture des tranches charbon. La société a utilisé les mêmes méthodes en Allemagne lors de la fermeture des centrales nucléaires.
La CGT considère que les centrales au charbon sont une composante nécessaire du mix énergétique au service de la population et des entreprises. Si elles sont « rentables », les marges dégagées doivent servir à faire émerger des projets permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’autres complémentaires. Tout cela demande du temps. Pour ne pas créer un trou de production qui pénaliserait les usagers, la date butoire a toute son importance.
Question improbable de la part du PDG : « pouvez-vous nous dire si nous pouvons licencier aux IEG ? »
Pour la CGT, la direction se trompe d’interlocuteur en posant ce genre d’interrogation.
Les explications à cette question suivent : le DTRH accompagné de sa juriste et de son directeur de la production annoncent leur volonté de mettre en place un nouveau PSE spécifique aux sites de Lucy et d’Hornaing dès le prochain CCE et sans passer par la case de la négociation.
La Direction voudrait expérimenter à la maille de ces 2 sites cette méthode de suppressions d’emplois avant de la mettre en œuvre au niveau du reste de l’entreprise en cas de fermeture des tranches charbon.
A ce moment là de la réunion la coupe à débordée pour la CGT.
Dernier point abordé : le droit syndical et le dialogue social dans l’entreprise. La réponse de la direction est claire : « vous êtes 30% au dessus de ce qui reste du code du travail. Circulez, il n’y a plus rien à voir. »
Dans un contexte aussi particulier d’annonces sur la fermeture des tranches charbons et l’avenir de l’entreprise, comment la direction ne peut pas comprendre que l’activité syndicale est multipliée par « X ». A moins que son objectif, soit de museler l’expression des travailleurs.
A l’heure du déjeuner, pour M. Poyer, la CGT a donc décidé de partir en même temps que le PDG.
Voilà ce qu’accorde la direction à l’organisation majoritaire dans l’entreprise à hauteur de 53%, dans un contexte plus que tendu sur des sujets aussi important : 1h30 …
Pour assurer notre avenir, nous allons devoir nous mobiliser et créer le rapport de force nécessaire à faire aboutir nos revendications.


CEUX QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire