Le mardi 13 mars 2018 s’est
tenue une réunion bilatérale entre la direction nationale d’UNIPER
et la CGT.
Le PDG, Luc Poyer, a ouvert cette
réunion en annonçant qu’il n’avait qu’1h30 à consacrer à
notre organisation syndicale.
Cette attitude reflète bien la
considération que porte la Direction aux salariés et à
l’organisation syndicale qu’ils se sont donnée comme majoritaire
en juin et décembre derniers.
Alors que nous devons faire
face :
-
aux choix politiques de l’Etat quant à l’avenir du charbon et trouver une solution pérenne pour les sites de production.
-
Que l’entreprise est en train de changer de mains : Fortum ayant acquis la majorité du capital
-
Un dialogue social en panne
Il semblerait que cela ne mérite
pas de réelles discussions.
La CGT déplore l’attitude du
PDG qui est absent dans l’entreprise et qui semble ignorer les
réelles préoccupations, inquiétudes et revendications des
travailleurs.
Dans son introduction sur la
question du charbon, la direction avoue, en filigrane , qu’elle ne
cherche qu’à tirer des bénéfices financiers de la fermeture du
charbon. Pour elle l’important n’est pas la date de fermeture
mais bien les « modalités mises en place par le
gouvernement ».
Après avoir fait quelques
minutes d’introduction sur la question du charbon, nous avons très
vite compris que la position de la direction ne cherche qu’à tirer
des bénéfices financiers de la fermeture des groupes charbon. La
délégation CGT a même assisté à un renversement de la
communication de la Direction d’UNIPER : « le charbon
est rentable ». Nombre de « Flash Info » affirmant
le contraire pour justifier l’austérité salariale et les
suppressions d’emploi doivent se retourner dans leur poubelle. En
fait la Direction d’UNIPER cherche juste à monter le niveau
d’éventuels dédommagements que lui paierait l’État en cas de
fermeture des tranches charbon. La société a utilisé les mêmes
méthodes en Allemagne lors de la fermeture des centrales nucléaires.
La CGT considère que les
centrales au charbon sont une composante nécessaire du mix
énergétique au service de la population et des entreprises. Si
elles sont « rentables », les marges dégagées doivent
servir à faire émerger des projets permettant de réduire les
émissions de gaz à effet de serre et d’autres complémentaires.
Tout cela demande du temps. Pour ne pas créer un trou de production
qui pénaliserait les usagers, la date butoire a toute son
importance.
Question improbable de la part du
PDG : « pouvez-vous nous dire si nous pouvons licencier
aux IEG ? »
Pour la CGT, la direction se
trompe d’interlocuteur en posant ce genre d’interrogation.
Les explications à cette
question suivent : le DTRH accompagné de sa juriste et de son
directeur de la production annoncent leur volonté de mettre en place
un nouveau PSE spécifique aux sites de Lucy et d’Hornaing dès le
prochain CCE et sans passer par la case de la négociation.
La Direction voudrait
expérimenter à la maille de ces 2 sites cette méthode de
suppressions d’emplois avant de la mettre en œuvre au niveau du
reste de l’entreprise en cas de fermeture des tranches charbon.
A ce moment là de la réunion la
coupe à débordée pour la CGT.
Dernier point abordé : le
droit syndical et le dialogue social dans l’entreprise. La réponse
de la direction est claire : « vous êtes 30% au dessus de
ce qui reste du code du travail. Circulez, il n’y a plus rien à
voir. »
Dans un contexte aussi
particulier d’annonces sur la fermeture des tranches charbons et
l’avenir de l’entreprise, comment la direction ne peut pas
comprendre que l’activité syndicale est multipliée par « X ».
A moins que son objectif, soit de museler l’expression des
travailleurs.
A l’heure du déjeuner, pour M.
Poyer, la CGT a donc décidé de partir en même temps que le PDG.
Voilà ce qu’accorde la
direction à l’organisation majoritaire dans l’entreprise à
hauteur de 53%, dans un contexte plus que tendu sur des sujets aussi
important : 1h30 …
Pour assurer notre avenir, nous
allons devoir nous mobiliser et créer le rapport de force nécessaire
à faire aboutir nos revendications.
CEUX
QUI VIVENT SONT CEUX QUI LUTTENT
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