Les réunions de négociations dites NAO ont été une réelle mascarade.
Tout d'abord, sur la forme. Il aura fallu attendre la troisième séance de négociation pour enfin connaitre les réelles motivations de la Direction. Les deux premières n'ont offert aucune marge de négociation, ce qui prouve que la Direction avait déjà échafaudé l'accord définitif avant même le début des pourparlers. Difficile de débattre lorsque la Direction se refuse à prendre en compte les propositions alternatives de la CGT. De plus, la direction soumet à signature un accord proposé 5 jours plus tôt, ce qui rend la consultation des syndiqués CGT impossible. La CGT attend un changement radical dans la manière d'aborder ces échéances et dans les méthodes de travail et de négociation.
Ensuite sur le fond. L'accord proposé par la direction, 300 NR à se répartir entre les périmètres de Huchet, Gardanne et du siège est plus qu’insuffisant pour la CGT. Le haut commandement faisant la sourde oreille sur les revendications salariales depuis deux ans, se retrouve confronté à des mouvements de contestation des travailleurs.
De plus, la direction ne veut pas communiquer la répartition entre les sites, n’évoque pas la répartition Femme/Homme ni celle des GF / NR. Or, 1 GF diminue mécaniquement de 2, voire de 4, le nombre d'avancements. La CGT, exige une transparence totale sur la répartition des avancements et des reclassements. Il est inacceptable de voir que certaines carrières sont davantage boostées au détriment d'autres. C'est notre rôle d'assurer une équité de distribution.
Trop d'inégalités et de disparités nuit à la cohésion entre salariés !
Enfin un sujet complémentaire a été partiellement abordé dans les négociations, le temps de travail. La direction souhaite instaurer "le forfait jour". Il s'agirait pour les salariés de renoncer, au volontariat, à leurs jours RTT pour obtenir des NR en contrepartie.
En gros, la direction nous dit : « Achetez nous vos NR ! »
Cela pose plusieurs problèmes :
- Tout d'abord, pour la CGT c'est une régression sociale sur la question des 35h. Uniper, en France, acterait la remise en cause du temps de travail, là où des entreprises allemandes travaillent pour passer à des semaines de 28h. Travailler plus pour gagner pareil, vu qu’un salarié qui ne prend pas ses RTT a déjà la possibilité de se les faire payer.
- Sur la base du "volontariat" : cela sous-entend qu’un tel accord déséquilibrait le partage des promotions, supprimerait la cohérence dans les familles de références et serait discriminatoire pour les salariés en 3x8 qui seraient exclus de ce dispositif.
Le forfait jour ferait fondre le nombre de NR destinés à l’évolution salariale des agents très rapidement et détournerait l’accord salarial vers la pseudo indemnisation de l’augmentation du temps de travail.
Nous comprenons mieux pourquoi la direction ne veut donner aucun élément sur la répartition.
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